Ile Maurice: Des légumes présents pour les fêtes malgré les intempéries

30 Décembre 2023

Comme vous avez dû le constater, les légumes se retrouvent sur les étals des différentes foires du pays. Certes, les prix sont changeants, mais il ne faut pas oublier que nous venons de faire face à des flash floods dans diverses régions de l'île. Jusqu'au 15 janvier, la production sera assurée, mais l'on risque de ressentir certaines limitations sur certains légumes, confie Krit Beeharry, membre de la Plateforme Planteurs des îles.

À Saint-Pierre, les marchands attirent comme ils le peuvent la clientèle en ce mercredi. Il faut dire que pour le moment, chacun y trouve son bonheur. Les carottes se vendent entre Rs 45 et Rs50 la livre, les brèdes entre Rs 10 et Rs20 la botte, le giraumon entre Rs 20 et Rs 25 la livre, ou encore la calebasse à Rs 25 l'unité. En revanche, pour la pomme d'amour, c'est une autre histoire. Se vendant entre Rs 40 et Rs 45 la livre, deux semaines plus tôt, aujourd'hui, elles s'offrent à presque Rs 70 la livre, les récentes inondations ayant largement contribué à cette hausse des prix. «Les agglomérations où des plantations ont été sévèrement touchées. Il faut savoir que 70 % des produits vivriers sont produits sur le plateau central et dans le Sud. Les autres 30 % ont été fortement endommagés, notamment dans les régions du nord et de l'est. Parmi les produits, on retrouve les lalos, les margozes, les piments, ou encore les bringelles qui ont été affectés», soutient Krit Beeharry.

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En sus de ce problème, les agriculteurs font face à celui des bactéries qui perturbent les productions sur le plateau central depuis un mois. «La productivité est touchée, sans parler de la chaleur extrême du moment qui empêche la pollinisation.» Certains planteurs ont voulu commencer une nouvelle culture ce mois-ci. Malheureusement, avec les pluies et la chaleur qui s'ensuit, les plantes ont été détruites. «Cette période, nous l'appelons l'off season, mais à Maurice, nous essayons quand même de planter.» Toutefois, il rassure que jusqu'au 15 janvier, les légumes seront accessibles sur les étals. «Passée cette date, on espère que les nouvelles plantations qui ont résisté aux intempéries seront présentes.» En tout cas, l'on ne risque pas d'être à court d'oignons et de pommes de terre.

Le membre de la Plateforme Planteurs des îles soutient que les prix refléteront les coûts de production. «Il faut savoir qu'un arpent de pomme de terre coûte environ Rs 200 000, les oignons et les pommes d'amour tournent autour de Rs 225 000 par arpent. Donc, à l'encan, le planteur de pomme d'amour devra vendre son produit à Rs 35 le kilo, à titre d'exemple.» En ce qui concerne la production des fruits saisonniers, cette année a été inférieure aux attentes. «Il y a eu moins de litchis, de mangues et les longanes se font toujours attendre.» Cela est dû au changement climatique. «La pollinisation ne s'est pas faite comme cela aurait dû.» Il lance un appel aux autorités concernées afin qu'elles viennent en aide aux agriculteurs qui peinent à produire.

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