Gabon: Le président de transition réclame aux militaires d'être exemplaires, après des accusations de violences

Au Gabon, plusieurs cérémonies de voeux pour l'année 2024 se succèdent ces derniers jours. Le président de la transition, au pouvoir depuis le coup d'État du 30 août, s'est notamment exprimé le 3 janvier devant les Forces de défense et de sécurité (FDS). Alors que les FDS sont accusées d'avoir commis des crimes durant la transition, le général Oligui Nguema a demandé à ses hommes d'être exemplaires.

Les Forces de défense et de sécurité (FDS) sont notamment accusées d'avoir bastonné et tué deux Gabonais n'ayant pas respecté le couvre-feu. Deux morts qui ont choqué la nation. Le général Oligui Nguema a donc demandé à ses hommes de respecter les règles : « Certains de nos agissements peuvent entacher cette confiance retrouvée. J'attends donc de vous un plus fort attachement à la discipline, qui est la force principale des armées. »

Le général a aussi demandé aux gradés de sanctionner ceux coupables de délit. L'ONG SOS Prisonniers salue ces annonces, alors que son président accuse le commandant des services pénitentiaires d'avoir tenté de l'étrangler lors d'une altercation. Firmin Ollo Obiang, Secrétaire général adjoint, souligne : « SOS Prisonniers n'avait de cesse de dénoncer les abus d'autorité, les abus de pouvoir, des forces de l'ordre. C'est vraiment une tâche d'huile sur l'action de nos forces de l'ordre. Nous passons une étape très spéciale, nous avons besoin de discipline, de sécurité. SOS Prisonniers reçoit avec une très grande confiance l'intervention du président. »

%

« Nous voulons que l'armée joue son rôle de protection »

D'autres, comme Jeanne Clarisse Dilaba, de l'organisation Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), demandent au président Oligui Nguema de joindre les actes à la parole : « Mais ce n'est pas tant les dires, mais il faut que ça soit les faits. Nous voulons que l'armée joue son rôle de protection. Ils se permettent de faire des choses comme si eux, ils étaient hors la loi. Nous osons croire que, jusqu'à ce que la transition termine, que tous les coupables soient punis. »

Jusqu'à présent, trois militaires ont été arrêtés, mais certains attendent plus, notamment pour d'anciens crimes commis durant la crise électorale de 2016.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.