Une femme déplacée du camp de Don Bosco a perdu la vie, mardi matin 9 janvier, pendant l'accouchement, faute de soins appropriés. Cette mère de famille qui avait déjà 6 enfants n'a pas eu la chance de voir son 7eme enfant, une petite fille.

Les déplacés de ce camp déplorent le manque de prise en charge adéquate à l'accouchement depuis que les partenaires humanitaires ont mis fin aux projets de santé, il y a un mois.

Les femmes déplacées enceintes se disent abandonnées à leur triste sort.

Les déplacés de ce site demandent l'intervention du Gouvernement pour prévenir de telles pertes en vies humaines.

« La maman est allée accoucher dans une structure de santé qui se trouve dans la zone de santé de Nyiragongo à plusieurs kilomètres ; peut -être que les conditions dans lesquelles elle est partie n'étaient pas bonnes, c'est comme ça qu'elle a perdu la vie. C'est à la suite d'un problème qui se pose au niveau de notre site de Don Bosco. Donc, on n'a pas un partenaire de santé actuellement », a regretté Justin Kamana, président de ce camp des déplacés.

Ce responsable déplore le manque d'appui dans le secteur de la santé actuellement. Cette absence de prise en charge entraine des décès à l'accouchement :

« Avant, nous étions avec Save the Children, tout se passait très bien. Après Save the Children, IRC est venu nous appuyer aussi, tout se passait bien, les consultations prénatales, post-natales, les mamans étaient bien encadrées ».

Aussi Justin Kamana appelle le Gouvernement et les partenaires à venir en aide aux femmes qui donnent la vie au camp Don Bosco.

En effet, entre 12 et 15 femmes mettent au monde chaque mois dans ce site qui héberge environ 4 200 ménages déplacés.