Tunisie: Julie Kozac, Directrice de la communication du FMI - « Le FMI reste prêt à mener les consultations au titre de l'article IV avec la Tunisie »

13 Janvier 2024

La difficulté d'accès au financement ne concerne pas, selon certains experts, la sortie sur le marché monétaire, mais même l'accès à des financements conclus dans le cadre d'accords bilatéraux, étant donné que plusieurs pays conditionnent le décaissement de leur aide à la Tunisie à la nécessité de parvenir à un accord avec le FMI.

« Une mission de consultation était prévue du 5 au 19 décembre en Tunisie, mais elle a été reportée par les autorités. Nous restons un partenaire solide de la Tunisie et nous sommes prêts à mener les consultations au titre de l'article IV et continuer à soutenir les efforts de réforme des autorités», a indiqué hier, dans d'une conférence de presse, la directrice de la communication du Fonds monétaire international (FMI), Julie Kozack.

La responsable du FMI répondait, lors de ce briefing de presse, à une question sur la relation entre la Tunisie et le FMI et sur la date prévue de la prochaine mission déclarant qu'«elle n'avait pas grand-chose à ajouter à ce qui a été dit précédemment concernant ce pays».

Le 5 janvier courant, la Tunisie a figuré, pour la première fois depuis son adhésion au FMI, en 1958, sur la «liste négative» de l'institution monétaire internationale. Cette liste regroupe les pays dont la conclusion des consultations a pris des retards dépassant 18 mois, outre le délai normal de 15 mois, pour des raisons diverses. Il s'agit entre autres du Venezuela, du Yémen, de la Biélorussie, du Tchad, de Haïti, ou encore de Myanmar.

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Des économistes tunisiens ont estimé qu'il s'agit d'une «procédure purement administrative» qui ne se limite pas seulement à la Tunisie, mais concerne de nombreux pays. D'autres ont souligné que cette mention sur la liste négative va compliquer l'accès de la Tunisie aux financements extérieurs.

La difficulté d'accès au financement ne concerne pas, selon certains experts, la sortie sur le marché monétaire, mais même l'accès à des financements conclus dans le cadre d'accords bilatéraux, étant donné que plusieurs pays conditionnent le décaissement de leur aide à la Tunisie à la nécessité de parvenir à un accord avec le FMI.

La Tunisie prévoit, dans le cadre du budget 2024, la mobilisation de crédits à hauteur de 28,4 milliards de dinars, dont une enveloppe de l'ordre de 16,4 milliards de dinars devrait provenir d'emprunts extérieurs.

Pour rappel, une visite d'une délégation du FMI en Tunisie, prévue du 5 décembre au 19 décembre 2023, a été reportée, sur demande des autorités tunisiennes. Les négociations entre le FMI et la Tunisie sur un nouveau programme de financement au titre du Mécanisme élargi de crédit sont à l'arrêt depuis plusieurs mois.

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