Madagascar: Pêche illégale - Les moyens de lutte s'étoffent

De nouvelles embarcations plus un budget conséquent. L'État ne lésine apparemment pas sur les moyens à déployer contre la pêche illégale, non déclarée, et non réglementée communément désignée comme pêche INN. D'après le ministère de la Pêche et de l'économie bleue, les moyens de lutter contre ce fléau se sont multipliés.

À l'heure actuelle, près d'une vingtaine d'embarcations sillonne les eaux territoriales. «Si au départ l'on n'utilisait que deux navires patrouilleurs, actuellement, ce sont vingt-trois bateaux qui sont aux prises contre la pêche illégale et non déclarée. Ils sont disposés autour des côtes de l'ile», explique le département en charge de la Pêche. Longs de 5 600 kilomètres, avec plus de 117 000 km2 de plateau continental, la surveillance des côtes, en tant qu'État insulaire revêt d'une importance capitale, mais semble être un travail d'Hercule au vu des moyens dérisoires traditionnellement affectés à cet effet.

Enjeu de taille

D'autant plus que la protection des ressources halieutiques de la Grande île est un enjeu de taille car elles valent plus de 7% du Produit Intérieur Brut et représentent plus de 10% des exportations. La surveillance de la Pêche est un des grands challenges pour un pays qui compte également s'appuyer sur ses ressources. Surtout que des navires non répertoriés et non conventionnels sont en train de rafler le jackpot sur les côtes au détriment des petits pêcheurs et de la bourse de l'État.

Selon les statistiques en effet, la pêche INN fait perdre à l'État l'équivalent de 14 à 16 millions de dollars par an. Le renforcement du contrôle via le Centre de Surveillance des Pêches (CSP) ainsi que la dotation de matériel adéquat et à moyen terme permettrait de résoudre une bonne partie du problème. Surtout que Madagascar devrait d'ici 2025 disposer d'une quarantaine d'embarcations de surveillance de pêche et de sécurité en mer si l'on se fie aux aspirations du pays.

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