Madagascar: Diana - Pagaille dans le secteur du transport

Le secteur transport est devenu un domaine dominé par des irrégularités, tant sur la route nationale que sur les voies régionales et communales ainsi que dans les rues urbaines.

Partout où il y a une circulation des biens et des personnes, on constate toujours des irrégularités. C'est une situation assez surprenante vu le nombre de barrières policières et de postes de contrôle de la Gendarmerie, érigés tout au long de ce réseau routier. La question est donc de savoir si les contrevenants gagnent du terrain ou c'est la gabegie qui règne dans le secteur.

La racine du mal n'est pas dans l'audace des chauffeurs à surcharger les véhicules, mettant à mal ceux-ci et les voies de circulation, et surtout la vie des passagers et des autres usagers de la voie publique. Il y a toujours des pertes en vies humaines et des séquelles dues aux blessures, sans parler des dégâts matériels énormes sur les voitures et les marchandises. Ces dix derniers mois dans la région Diana, les chantiers de construction de plusieurs routes ont démarré, notamment la RN 6, entre Ambanja et Antsiranana, et certaines voies intercommunales. Ces travaux rendront la circulation difficile. Et la Brigade de sécurité routière (BSR) a pour mission essentielle de gérer les impacts des travaux.

Tous les jours, surtout durant les fêtes de fin d'année et du Nouvel An, elle a effectué des missions de contrôle. Outre les avertissements et l'éducation des usagers, elle a aussi réprimé les infractions génératrices d'accidents.

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Surcharges

Les résultats journaliers de cette action font état de plus de deux cents véhicules contrôlés chaque jour, toutes catégories confondues. Une trentaine d'infractions ont été relevées durant l'opération journalière.

Citons, entre autres, le transport de meubles sur le toit d'un véhicule affecté au transport des voyageurs, qui est susceptible de déséquilibrer le véhicule ; le transport d'instruments agricoles sans dispositif réfléchissant ; un chargement dépassant 0,80 m de hauteur, sur le toit d'un véhicule affecté au transport des voyageurs ; le transport de personnes dans un véhicule affecté au transport agricole ; des bagages mal amarrés sur le toit d'un véhicule affecté au transport des voyageurs ; l'absence de casques protecteurs ; l'introduction de porcs avec un passager à l'intérieur d'un tricycle à moteur affecté au transport de voyageurs ; le transport clandestin de voyageurs ; le surnombre de passagers ; et un chargement gênant le conducteur...

Les principaux motifs de ces infractions ont été la surcharge et le non-respect des dispositions liées au suivi du temps de transport. Un transporteur de marchandises peut être tenté de surcharger son camion pour ne pas faire de nombreux allers et retours et finir plus vite le travail. Il pense ainsi gagner du temps et économiser sur le carburant.

Selon la BSR, certains récalcitrants ont été sanctionnés, mais d'autres n'ont reçu que des avertissements. Des voitures ont été mises en fourrière. Pour la Brigade, il est formellement interdit par la loi de surcharger un camion car il est difficilement contrôlable en circulant et risque davantage de provoquer des accidents.

Parfois, l'indiscipline des conducteurs professionnels de la route ne facilite pas le travail des services de sécurité. Face à leur résistance, le système de contrôle et de sanction des conducteurs reste défaillant. En attendant, les accidents graves se succèdent sur les routes avec leurs lots de morts et de blessés graves et une facture salée pour la société qui les emploie.

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