Congo-Kinshasa: Les récentes précipitations compliquent les secours aux populations des quartiers inondés de Kinshasa

Certains quartiers de Kinshasa restent immergés en raison de la crue exceptionnelle du fleuve Congo. De plus, les récentes précipitations survenues dans la capitale congolaise n'ont fait qu'aggraver la situation, touchant à la fois les quartiers résidentiels huppés et les quartiers populaires.

Les besoins sont considérables, et parmi les organisations présentes, Médecins Sans Frontières se mobilise activement. L'équipe de MSF est déployée dans la commune de Limeté, plus précisément dans la zone de Kingabwa, l'un des sites accueillant plus de 200 ménages touchés par les inondations. Des installations vitales, comprenant des latrines, des abris et un éclairage, ont été rapidement mises en place. Cependant, ces efforts sont jugés insuffisants face à l'ampleur des besoins.

Depuis le balcon de sa maison de Kingabwa, le quartier des pêcheurs, Koffi observe les ravages provoqués par la montée des eaux du fleuve. Il se réjouit d'avoir érigé sa résidence en hauteur. « Le quartier Grand monde a été créé en 1974. On n'a jamais connu ce genre de situation. C'est une situation de catastrophe naturelle. On a connu des inondations, mais jamais cela n'a atteint ce niveau ».

La maison de Koffi se trouve à l'entrée de la prestigieuse concession nommée Cité du Fleuve. L'accès à ces luxueuses villas se fait grâce à des pirogues. Ici, des véhicules sont submergés par les eaux, et certains résidents ont abandonné le quartier.

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À quelques kilomètres à l'ouest, dans la commune de Barumbu, la situation est bien pire. L'urbanisation anarchique a aggravé les inondations. Plusieurs avenues sont sous l'eau, sont Isoke, où habite Sephora. « De nombreux habitants ont déserté notre avenue. Regardez là-bas, un grand nombre de personnes ont déménagé. Chaque jour, des résidents quittent cette zone. Notre quotidien se résume à lutter contre les inondations causées par l'eau du fleuve ».

Sephora espère une intervention rapide des autorités. « Il y a déjà une prolifération importante de moustiques, la malaria nous menace. Presque tous sont malades en raison de ces odeurs. Les eaux du fleuve se mêlent à celles des égouts et des caniveaux, générant des odeurs insupportables. Certains d'entre nous souffrent déjà de maux de ventre. La situation est critique ».

L'OMS apporte son soutien aux autorités dans les évaluations rapides des dégâts, pour notamment prévenir la naissance d'épidémies.

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