Madagascar: Musique - Tasha Randrianarilalaina, une artiste à découvrir

Sa basse à la main, toujours de rouge vêtue, Tasha Randrianarilalaina trace son chemin dans le monde du showbiz malgache

Auteur, compositrice et interprète, Tasha Randrianarilalaina est l'une des rares bassistes féminines et leader de son groupe. Mise sur pied voilà maintenant une année, sa bande investit les lieux restreints tels que Le Quantum mais aussi les espaces en plein air comme la scène des Alliance française. Fort de six titres, Tasha Randrianarilalaina s'entoure de musiciens confirmés pour entamer cette aventure. Avec Navalona au clavier, Rivo à la guitare et Josio à la batterie, pour les concerts en acoustique, mais l'équipe s'étend encore lors des grandes scènes.

Entre les interprétations de morceaux connus et ses compositions, elle ne se cantonne pas à un style de musique défini et limité. S'inspirant la plupart du temps de sa vie personnelle, elle sort alors « Mafy aho », un morceau dont la résonance se rapproche du folk progressif de Reko. « Pour l'anecdote, le genre de chanson populaire malgache n'est pas forcément mon style mais cela raconte mon propre vécu. Du temps où je traversais des moments difficiles et que je n'avais personne, j'ai juste sorti tout ce qui se passait dans ma tête. Un combo de ce que je ressentais sur le moment, et qui cadre plus avec cette mélodie qu'une autre ». Une autre chanteuse qui trouve réconfort et inspiration dans sa détresse.

Sous ses tatouages et ses tenues de scène fantasques, se cache une jeune femme introvertie et discrète. Aux antipodes de la chanteuse fougueuse et passionnée qu'elle est sur le devant de la scène. Bien qu'elle ait été élevée au sein d'une famille bercée par la musique, Tasha Randrianarilalaina a commencé à s'y intéresser seulement à 19 ans. Pour sa part, « Depuis le début, c'est la basse qui m'a choisie et non le contraire », confie-t-elle dans une interview. En effet, à la différence des autres, elle a toujours été fascinée par la guitare basse. À tel point qu'elle s'est cherchée un musicien pour l'initier. Ne pouvant mieux tomber, elle a alors trouvé en Jax Ravel, le mentor parfait. Bassiste réputé, ce dernier lui a transmis non seulement l'essentiel sur le B.a-ba de la basse mais a conforté encore le choix de Tasha Randrianarilalaina pour l'instrument. Si à la base, la basse est un instrument d'accompagnement, en soutenant les autres instruments et en participant à la construction harmonique des morceaux, Tasha Randrianarilalaina y joue des mélodies, des improvisations et des solos virtuoses comme bon lui semble.

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Après maintes collaborations avec Holy Zion, Joyce Mena Makoa, Kiasy Legend et Monsieur Njô, entre autres, elle s'est faite remarquée dans Voots Kongregation, No Mady et le groupe Naday. C'est en 2023 qu'elle entame alors une carrière qui semble bien décoller. Si elle excelle dans les reprises de morceaux incontournables tels que « Ravoravo » de Mika & Davis et « What's up » de 4 no Blondes, Tasha Randrianarilalaina a déjà sorti des titres plus engagés comme « Ny Fireneko ». Sans prétention d'un éventuel album, elle opte plutôt pour la sortie de plusieurs singles, car pour elle, l'idéal est d'aller chanter sur scène à la rencontre du public. Pour l'heure, Tasha Randrianarilalaina est une artiste à suivre de près.

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