Sénégal: Des organisations de la société civile prônent une gestion transparente de l'information

Dakar — Le Collectif des organisations de la société civile (COSCE) a souligné, vendredi, à Dakar, la nécessité pour les journalistes et autres professionnels des médias d'oeuvrer pour une gestion »transparente » et »équidistante » des informations dans un contexte électoral marqué par une rupture de confiance entre les acteurs.

« Il faut que la gestion de l'information soit la plus transparente possible et que la bonne information soit donnée, alors que le pays traverse un contexte politique marqué par une rupture de confiance entre les acteurs, a notamment laissé entendre le professeur Babacar Gaye, un membre du COSCE.

Il intervenait au cours d'un atelier consacré aux "enjeux et défis de la gestion de l'information pour une élection présidentielle crédible, transparente et apaisée".

« Cette rencontre se tient dans un contexte assez tendu marqué par la rupture du dialogue et de la confiance entre les différents acteurs politiques » a-t-il déclaré.

Babacar Gaye a estimé qu'il était « opportun » d'organiser cette cession de formation pour sensibiliser davantage les journalistes.

Il n'a pas manqué de rappeler que « les acteurs de la presse jouent un rôle capital au moment des élections, justifiant ainsi la nécessité d'oeuvrer pour un bon traitement de l'information ».

« Les acteurs de la presse doivent faire preuve d'une grande responsabilité. (...) Il y a des choses qu'il ne faudrait pas par exemple dire ou montrer par soucis de préserver la stabilité et la paix sociale, a fait valoir le responsable du COSCE ».

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A son avis, « une mauvaise ou fausse information peut entrainer des troubles et des violences ».

S'agissant du processus électoral le professeur Babacar Gaye a pointé du doigt l'absence de confiance entre les acteurs.

« Nous préconisons pour la stabilité du pays que le fil du dialogue soit renoué entre les différents acteurs politiques », a-t-il indiqué.

« Nous devons porter en bandoulière les fondamentaux de notre métier. Parmi ceux-là il y a la vérification des faits, un trésor que nous devons sauvegarder", a de son côté déclaré, Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS).

M. Ndiaye a souligné « l'importance pour un professionnel des médias de rester aux aguets ». Selon lui, avoir la primeur de l'information ne doit pas être la première préoccupation du journaliste dans un contexte chargé.

« Quel que soit le temps que cela doit prendre, nous devons nous assurer de la véracité des faits avant de les publier », a-t-il fait valoir.

En outre, il a signalé que la CJRS avait déjà fait le tour du pays pour sensibiliser les journalistes de toutes les localités du pays sur le traitement de l'information et la lutte contre la désinformation.

« Les reporters présents à cette rencontre vont bien retenir les conseils et recommandations qui découleront de cet atelier », a estimé le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.

Pour sa part, Alain Ayadokoun, directeur résident de la National democratic institute (NDI), a évoqué la problématique à laquelle les médias sont confrontés, partagés entre la nécessité de fournir des informations vérifiées, et la préservation de leur indépendance face aux influences externes.

« Les enjeux de cette élection sont multiples: assurer l'équité de l'information, éviter le parti pris, promouvoir le débat démocratique et couvrir de manière égale l'activité des différents candidats », a-t-il indiqué.

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