Madagascar: Haute cour de justice - Keron Idealson corrobore la version de Florent Rakotoarisoa

Le traitement des dossiers de mise en accusation de hauts responsables étatiques est freiné au niveau des députés de l'Assemblée nationale. La stagnation ne vient pas de la Haute Cour de Justice. Ce sont les mots du député Keron Idealson, président de la Commission juridique au sein de la Chambre basse et représentant de la Chambre à la Haute Cour de Justice, hier, au téléphone.

Le député élu à Ampanihy Ouest s'aligne, donc, avec la version de Florent Rakotoarisoa, président de la Haute Cour Constitutionnelle, qui, avant-hier, a déploré le freinage de la procédure de mise en accusation à l'Assemblée nationale. Cependant, Keron Idealson ne va pas s'aventurer à donner les raisons de ce freinage et se cantonne simplement à son rôle en tant que président de la Commission juridique.

Le nombre minimum de députés présents en séance pour statuer sur une affaire reste jusqu'à présent la raison du frein des travaux de la Haute Cour de Justice depuis cinq ans. C'est la raison avancée par Florent Rakotoarisoa avant-hier à Ambohidahy. Effectivement, le cas de la Haute Cour de Justice n'est pas un cas à part vu que plusieurs des dossiers soumis à l'Assemblée nationale sont ajournés car le quorum n'est pas atteint par les députés.

L'histoire de la Chambre basse permet d'établir que le taux d'absentéisme élevé des députés pendant les sessions est une des raisons qui font que le quorum n'est pas atteint. La dernière session d'octobre à décembre prouve les faits avec certains parlementaires qui n'ont pas été vus aux alentours du Palais de Tsimbazaza durant les soixante jours de la session alors que des décisions majeures sont prises par leurs pairs. Jusqu'à maintenant, aucun haut responsable n'a été amené devant la cour malgré plusieurs mises en accusation.

Une situation pareille sera inédite au pays si, dans les autres pays plus industrialisés, la mise en accusation et le procès d'un haut responsable étatique sont monnaies courantes en cas d'infraction commise dans le cadre de ses fonctions.

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