Ile Maurice: Lux Island Resorts fait un carton plein avec des bénéfices en hausse de 47,3 %

Le dernier rapport financier du groupe Lux Island Resorts déposé à la Stock Exchange of Mauritius démontre qu'entre les Maldives, la Réunion et Maurice où l'enseigne est implantée, la performance de la destination Maurice en chiffre d'affaires et en bénéfices fait la course seule en tête avec une hausse de 48 % et 83 % alors que les deux autres ont enregistré une baisse de performance qui cependant ne constitue nullement une situation périlleuse.

LUX Island Resorts, avec ses hôtels à Maurice, à La Réunion et aux Maldives, a contribué à placer Maurice sur la carte des destinations de détente et de loisirs. Que dire d'un bilan financier qui suscite un sourire de satisfaction du travail accompli parmi les membres du conseil d'administration, les actionnaires et la Mauritius Revenue Authority (MRA), chargée de récolter la part qui revient à l'État. On parle bien évidemment du rapport déposé le 19 janvier à la Stock Exchange of Mauritius (SEM) selon les obligations des sociétés cotées en Bourse. Ce rapport concerne la performance du groupe Lux pour le trimestre se terminant au 31 décembre 2023, mais aussi des données sur le semestre se terminant à la même date.

Les raisons de satisfaction du conseil d'administration de Lux Island Resorts concernent les résultats suivants pour le trimestre se terminant le 31 décembre 2023 : une hausse de Rs 609,6 millions de ses revenus de 26,7 % passant de Rs 2,3 Mds en 2022 à Rs 2,9 Mds ; des profits de 47,3 % qui sont passés de Rs 360,7 millions en 2022 à Rs 531,3 millions en 2023 ; le potentiel que les activités du groupe dégagent des bénéfices est dans le vert. En effet, les profits opérationnels du groupe sont passés de Rs 553,4 millions en 2022 à Rs 784 millions en 2023, soit une hausse de 41,7 %.

%

De plus, le montant de l'indicateur de performance EBITDA a fait un bond de 33 % pour ce trimestre passant de Rs 717,5 millions en 2022 à Rs 957 millions en 2023. Lux Island Resorts ne peut pas se plaindre de la liquidité dans ses caisses, même s'il enregistre une baisse de 26,3 % quand on compare le semestre de fin 2022 (Rs 883 millions) à celui de 2023 (Rs 650,5 millions). Une baisse certes, mais qui ne constitue nullement une raison d'inquiétude pour la trésorerie du groupe. La valeur de ses actifs est passée de Rs 16,5 Mds pour le semestre se terminant au 31 décembre 2022 à Rs 19,1 Mds (+15,6 %) pour la période correspondante en 2023. La palme revient au segment qui inclut la valeur des propriétés propres, des installations et des équipements qui passe de Rs 10 Mds en 2022 à Rs 12,7 Mds en 2023 (+26,7 %).

Par ailleurs, la MRA a toutes les raisons d'être satisfaite car le montant sorti des caisses de Lux Island Resorts pour aboutir dans celles du fisc est passé de Rs 55,7 millions au 31 décembre 2022 à Rs 107,1 millions pour la même période en 2023 (+92,1 %). Quid de la performance du groupe hôtelier dans les trois destinations d'accueil de touristes ? Sur ce plan, Maurice fait la course loin devant les Maldives et La Réunion, tant en termes de revenus qu'en bénéfices opérationnels. Maurice enregistre ainsi une hausse de 48 % de ses revenus alors que les Maldives et la Réunion ont connu une baisse de 10,6 % et de 3,6 % respectivement. Même scénario au niveau des bénéfices. Alors que la destination Maurice affiche une hausse de 83 % passant de Rs 324,3 millions à Rs 593,3 millions, les Maldives et La Réunion enregistrent une baisse de 20 % et de 6,2 % respectivement.

Quid du sort de l'actionnaire dans un tel environnement ? Le conseil d'administration de Lux Island Resorts a décidé de payer un dividende d'une roupie pour chaque action pour l'année financière se terminant au 30 juin 2024. Ce paiement sera effectué vers le 4 mars 2024 à tout actionnaire qui au 9 février 2024 faisait toujours partie de la famille de l'enseigne Lux. Malgré cela, tout n'est pas rose pour ce groupe autant que pour d'autres opérateurs évoluant dans le secteur du tourisme.

En effet, les éléments qui pourraient faire capoter cette avancée ont pour nom : l'inflation qui peut surgir de nulle part, un cauchemar pour un pays qui doit tout importer ou presque ; le taux d'intérêt qui refuse de faire marche arrière devant ceux qui ont besoin des banques pour avancer; la récente hausse du salaire minimum et la compensation salariale qui font pression sur la possibilité des opérateurs du secteur de rêver de marges de bénéfices, mais surtout les incertitudes liées au conflit Russie-Ukraine et à celui plus récent entre le Hamas et Israël.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.