Madagascar: Filière vanille - Les coopératives autorisées à exporter

Une révolution se produit dans la filière vanille. Après l'application de la loi sur les sociétés coopératives, elles sont désormais autorisées à exporter leurs produits.

Le début d'une ère nouvelle». Voilà comment est perçue la réforme opérée dans la filière vanille pour cette campagne d'exportation. En effet, les coopératives sont désormais autorisées à exporter de la vanille au même titre que les entreprises. Cette révolution ne passe pas inaperçue dans le monde de la vanille malgache. Elle permet ainsi à ces producteurs à la base de rentabiliser leurs produits et de les commercialiser à l'international. Il fallait s'y attendre, surtout après la mise en vigueur de la nouvelle loi sur les sociétés coopératives, dont les réformes commencent déjà à être effectives.

Ainsi, à l'instar des autres opérateurs économiques et entreprises, la vanille produite par les paysans et producteurs sera directement écoulée sur le marché, sans avoir recours à d'autres moyens. Cela, bien évidemment, à condition d'être regroupés au sein d'une coopérative. Selon les explications fournies par le ministère de l'Industrialisation et du commerce, les coopératives sont maintenant considérées comme des entreprises capables d'exporter. Ceux qui forment les coopératives deviennent alors des membres associés et non plus ordinaires. « Les coopératives regroupent les paysans producteurs à la base. Afin qu'elles puissent tirer profit de leurs produits, à l'instar de la vanille, le MIC a mis en place la loi sur les coopératives. Cela leur permet d'exporter de la vanille comme tous les opérateurs économiques, du moment qu'elles remplissent les conditions requises et restent dans le cadre légal », indique Isidore Razanakoto, directeur général du commerce auprès du MIC. Elles sont quatre-vingt-seize sociétés à avoir reçu leurs agréments, classées en deux catégories distinctes : celles des artisans et celles de type industrielle I et II.

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Savoir-faire

L'application de telles mesures nécessite évidemment un suivi et un contrôle strict. En effet, il s'agit de la première fois que les membres d'une coopérative participent à un commerce extérieur. Elles ne sont pas sans savoir que celui-ci est régi par des règlementations strictes. Après l'octroi des agréments et de l'autorisation d'exportation, les exportateurs qui sont inscrits dans la catégorie « Artisans » dans la liste établie par le MIC seront épaulés par le ministère. Les appuis en termes de savoir-faire, mais aussi par rapport à l'administration et la fiscalité seront ainsi promulgués par les autorités compétentes. La qualité des produits et la chaîne d'approvisionnement de la vanille ne seront pas laissées au hasard.

« Le rapatriement de devises et la régularité fiscale sont des conditions sine qua non pour obtenir un agrément. Ceux qui veulent exporter de la vanille doivent aussi disposer d'autres dossiers requis par le ministère. Il y a par exemple les agréments magasins, une lettre d'engagement attestant du fait que la société n'utilise pas de mineurs dans ses activités. Ceux qui n'ont pas encore exporté de la vanille ont aussi besoin d'une lettre d'engagement à rapatrier les devises une fois l'agrément reçu », explique Isidore Razanakoto.

C'était en septembre 2023 que le ministère du Commerce a lancé un appel à tous ceux qui sont prêts à exporter de la vanille. Le mois de décembre a vu la sortie des agréments pour la catégorie Industrielle I et II pour les quatre-vingt-quatorze sociétés exportatrices comprises dans la catégorie « Artisans», elles pourront, quant à elles, exporter près de deux tonnes et demi pour cette campagne.

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