<strong>Addis Ababa — Le protocole d'accord que l'Éthiopie a signé avec le Somaliland est une étape cruciale qui permettra d'accélérer les échanges et le commerce dans la région de l'Afrique de l'Est, a déclaré Ashok Swain, titulaire de la chaire UNESCO sur la coopération internationale dans le domaine de l'eau.
Le protocole d'accord de partenariat et de coopération signé par l'Éthiopie et le Somaliland prévoit une coopération étendue dans les domaines social, économique, politique et militaire.
Le mémorandum est également destiné à servir de cadre au partenariat multisectoriel entre les deux parties, et ouvrira la voie à la réalisation de l'aspiration de l'Éthiopie à sécuriser son accès à la mer et à diversifier son accès aux ports maritimes.
S'adressant à l'ENA, M. Swain a déclaré que l'accès à la mer est impératif, en particulier pour l'Éthiopie, qui s'efforce depuis quelques années de devenir une puissance économique régionale.
Selon lui, l'Éthiopie est également l'une des économies les plus importantes de la région de l'Afrique subsaharienne et sa population est en pleine croissance.
"Il est vrai que l'Éthiopie est un pays beaucoup plus grand. Ce pays a besoin d'un accès à la mer. Et cela ne dépend pas seulement du port de Djibouti, mais aussi de celui du Somaliland. D'une manière générale, je pense que tous les pays enclavés devraient avoir accès à la mer", a souligné M. Swain.
En particulier, le président de l'UNESCO chargé de la coopération dans le domaine de l'eau a fait remarquer que le protocole d'accord sur l'accès à la mer est extrêmement judicieux, car l'Éthiopie a une population croissante, une importance stratégique et une croissance économique.
"L'Éthiopie a besoin d'une plus grande ouverture sur la mer et je pense que le Somaliland est un bon pas dans cette direction", a-t-il déclaré.
Plus important encore, M. Swain a déclaré que le protocole d'accord était important parce qu'il ouvrirait la mer Rouge pour maximiser les activités commerciales dans cette partie importante de la route commerciale mondiale.
L'accord devrait également accélérer l'intégration régionale et permettre aux pays de la région de se développer ensemble, a-t-il ajouté.
"Les échanges et le commerce sont des éléments très importants, non seulement pour le développement d'un pays donné, mais aussi pour l'intégration économique régionale.
Je pense que l'accès de l'Éthiopie au port est un très bon pas dans cette direction, qui permettra à ces pays de rester unis dans la région et leur offrira la possibilité de se développer ensemble.
Toutefois, le président de l'UNESCO chargé de la coopération dans le domaine de l'eau estime que certaines forces politiques régionales tentent de compromettre les efforts de l'Éthiopie pour accéder à un port maritime.
Le président a notamment mentionné la rhétorique antagoniste de l'Égypte depuis la signature du protocole d'accord.
Mentionnant que l'Éthiopie disposait autrefois d'un port maritime pour accéder à la mer Rouge jusqu'au début des années 1990, avant que l'Érythrée ne devienne un pays indépendant, le président a déclaré que la nation d'Afrique de l'Est devrait bénéficier d'un meilleur accès au reste du monde.
"Le pays doit avoir accès à la mer et aucun pays ne doit l'en empêcher. Cela reviendrait à faire du chantage à un pays enclavé en lui interdisant l'accès à la mer.
L'accès à la mer est déjà important pour le progrès économique, pour le développement interne et régional, en particulier pour un pays comme l'Éthiopie, qui est devenu une puissance économique dans cette région.
