Congo-Kinshasa: Affrontements à Mweso et grandes difficultés à secourir les civils

A camp for displaced people, set up at Tata Mwami Ndeze Rugabo II stadium in Rutshuru. About 166,000 people have been displaced in Rutshuru territory since the beginning of the M23 crisis in March 2022.

Au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), les combats entre l'armée et les rebelles du M23 font rage depuis plusieurs jours, à Mweso.

Les affrontements à Mweso, ville du Nord-Kivu, ont fait, depuis le 23 janvier, plusieurs dizaines de morts, des civils pour beaucoup. Encore plus de personnes ont été blessées. Sur place, Médecins sans frontières (MSF) fait part d'une situation humanitaire qui se dégrade de plus en plus.

Jointe par RFI, Tchalgar Tahiroglu, coordinatrice de MSF, à Mweso, indique qu'il devient très compliqué de secourir les civils.

« Les affrontements se sont approchés de l'hôpital, de notre base de Médecins sans frontières, de la paroisse et des bases des autres organisations humanitaires. On a reçu quelques balles dans la base. Dans l'hôpital, il y a eu une balle perdue qui a blessé une garde-malade.

« L'hôpital est vu comme un lieu sécurisé et par conséquent, depuis le début des affrontements, il y a eu 8 000 personnes qui se sont réfugiées dedans. Aujourd'hui, toutes les activités médicales continuent, que ça soit dans l'hôpital ou dans le Centre de santé appuyé, et donc nous déplorons cette situation où les combats se sont trop rapprochés de ces structures.

« Sans compter que cette situation rend plus compliquée l'aide humanitaire à la population. Les blessures, le manque de protection, les nouveaux déplacements, le manque de bases sécurisées... Les équipes de MSF Mweso sont très inquiètes des conséquences pour les civils », alerte TchalgarTahiroglu, coordinatrice de MSF, à Mweso.

D'autres affrontements ont également eu lieu, samedi 27 janvier, à Sake, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Mweso. Un enfant a été tué et quatre autres personnes ont été blessées dans des échanges de tirs entre l'armée congolaise et la rébellion du M23, selon des autorités locales.

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