Cité dans l'affaire de détournement de riz avarié à Mahajanga, le député Mahafaly Joseph Saïd Zakaniaina a été intercepté par des gendarmes à l'aéroport d'Ivato.
Le Pôle anti- corruption (PAC) a du grain à moudre avec le scandale du détournement de cinquante conteneurs de riz avarié à Mahajanga. Samedi soir, à l'aéroport international d'Ivato, le député de Madagascar Mahafaly Joseph Saïd Zakaniaina, du district de Soalala, a été interpellé alors qu'il s'apprêtait à monter à bord du vol MK 289, à destination de Maurice.
Il figure parmi les autorités mentionnées dans le dossier. Une seconde vague de transfert des suspects au parquet du PAC se déroulera ce jour.
Les gendarmes de la compagnie d'Ivato Aéroport ont agi selon les consignes venant d'en haut. Ils ont intercepté l'élu au moment de l'embarquement, sur la passerelle 21, vers 21h20. Le départ de l'appareil était prévu à 21h57.
Lettre d'engagement
Le député était accompagné de sa femme et de leur enfant, ce soir-là. Il devait être conduit au bureau de la Section de recherches criminelles (SRC), à Fiadanana. Les gendarmes ont informé sa famille qu'elle a le droit de s'embarquer. Elle a décidé de rester avec lui et de le suivre, si l'on s'en tient à une déclaration de la gendarmerie. Le parlementaire a été confié à la SRC. Aucune garde à vue n'a été signalée.
Il est l'une des personnes à avoir donné leur accord pour l'enlèvement du riz périmé et puant du port de Mahajanga où il était gardé depuis 2017. Ils ont formulé et signé une lettre d'engagement en date du 25 octobre. Le riz avait été déplacé au dépôt d'une société, à l'Ex-Sotema. Il a été dépoussiéré, mis dans des sacs neufs et empilé à bord de cinq gros camions, prêt à être distribué et commercialisé.
Le préfet de Mahajanga, la directrice régionale du ministère de l'Industrie, du commerce et de la consommation de Boeny et sept autres suspects se trouvent actuellement en prison pour cette affaire. Dans l'une de ses publications sur Facebook, le gouverneur de Boeny, Mokhtar Salim Andriantomanga, raconte qu'il a lui aussi été enquêté deux fois, la première à Mahajanga et la seconde au PAC d'Antananarivo.
