Madagascar: Monde carcéral à Madagascar - Dix-huit mois pour réduire le nombre des détenus

« Garantir l'accès des détenus en attente de jugement à la justice dans quatre prisons à Madagascar ». Tel est le thème du projet Action des Chrétiens pour l'abolition de la torture (Acat) qui vient d'être lancé officiellement depuis le mois de décembre 2023 et ce, jusqu'en 2025 à Madagascar.

Une réunion de travail avec les acteurs directs de l'administration pénitentiaire à Mahajanga s'était déroulée le 24 janvier dernier à la salle de réunion du restaurant Coco lodge à Mahajanga be. L'Union européenne finance le projet pour une durée de dix-huit mois.

« L'objectif est de réduire le nombre de détenus en raison de la surpopulation carcérale et d'améliorer les conditions de détention dans la prison. Après la période de détention des prisonniers, l'Acat Madagascar dispose d'un «Avocat Référent» pour assurer le suivi de leurs formalités administratives afin d'accélérer le procès et de «régulariser» le dossier dans les plus brefs délais. Il s'agit de lutter contre la surpopulation carcérale. Actuellement, nous garantissons la justice aux détenus en attente de jugement dans quatre prisons de 2017-2020 et 2020-2023, dans les prisons d'Antanimora et d'Ambalatavoahangy. La troisième étape, ce sera dans les prisons d'Antsirabe et de Mahajanga », a expliqué le coordonnateur national de l'Acat, Laure Rabetokotany.

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L'Acat travaille avec le ministère de la Justice, l'administration judiciaire et l'administration pénitentiaire ainsi que les acteurs de la prison.

L'effectif des détenus dans les prisons d'Antanimora et d'Ambalatavoahangy à Toamasina était supérieur à 5700 en 2019, et il devait diminuer jusqu'à moins de 5000 en 2023. L'Acat a été fondée en 1997 et lutte contre la torture et la peine de mort. Une visite dans la maison d'arrêt de Marofoto a été organisée à l'issue de cette réunion de travail.

« Nous avons constaté que des enfants naissent dans les prisons et deviennent prisonniers alors qu'ils ont pleinement le droit de vivre comme des personnes libres », a déploré le coordonnateur.

Rappelons que des conclusions alarmantes ont été émises par la délégation des Nations unies lors d'une visite dans les prisons en avril 2023.

La surpopulation estimée avait atteint 1000% dans plusieurs établissements carcéraux et les conditions sont inhumaines et dégradantes.

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