«On célèbre l'abolition de l'esclavage à Maurice. Il nous reste à célébrer la décolonisation complète de Maurice.

La position des Seychelles sur ce sujet est claire et ferme. Nous soutenons entièrement et sans réserve Maurice dans ses efforts pour que la souveraineté des Chagos lui revienne. Notre soutien est fondé sur les principes de justice, de souveraineté nationale, d'intégrité territoriale et de respect du droit international. Moris ena tou drwa lor sagos. Nous dénonçons avec vigueur les tentatives de nier la souveraineté de Maurice.» Propos du président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, chaudement applaudis hier, au Morne. Il était l'invité d'honneur des commémorations du 189e anniversaire de l'abolition de l'esclavage. Il a rappelé que les Seychelles, qui étaient alors administrés de Maurice, marquent également cet anniversaire.

Le président des Seychelles n'a pas manqué de rappeler son passé mauricien. «Moris parey mo deziem lakour», a-t-il déclaré. Il a évoqué son «gran-papa [ki] ti sorti Bihar», a embarqué au port de Calcutta et est arrivé à Maurice après un voyage de 12 semaines. À sa mort, «mon arrière-grand-mère est venue aux Seychelles avec ses deux fils. Ils se sont installés à Praslin. L'un d'eux était mon grand-père». Lui-même était à Maurice dans les années 1980 pour ses études de théologie avant d'être ordonné prêtre anglican. «Je suis content de voir mon frère, monseigneur Sténio André. Pendant trois ans, nous avons partagé une chambre, grandi ensemble et avons développé une amitié. J'ai une connexion intime avec Maurice.»