Maroc: Le secteur financier fortement exposé aux risques liés au changement climatique (Gouverneur de la Banque centrale d'Espagne)

Rabat — Le secteur financier est fortement exposé aux risques liés au changement climatique en finançant divers secteurs, dont certains sont vulnérables aux impacts météorologiques, a affirmé le gouverneur de la Banque centrale d'Espagne, Pablo Hernandez De Cos.

"L'impact négatif du changement climatique sur l'activité et les prix immobiliers par exemple pourrait entraîner une légère baisse des ratios de solvabilité bancaire", a expliqué M. De Cos, qui intervenait lors d'une conférence sur "l'impact macro-économique du changement climatique".

"Le changement climatique est l'un des défis majeurs auxquels font face les économies et qui impacte la macro-économie et la stabilité financière", a relevé M. De Cos, lors de cette rencontre, co-organisée par Bank Al Maghrib et la Banque centrale d'Espagne, mettant l'accent sur le rôle que peuvent jouer les Banques centrales, à travers la mise en place de politiques monétaires.

Relavant que la lutte contre le changement climatique et la transition verte représentent l'un des plus grands défis de la société, le responsable espagnol a estimé que la transition vers une économie à faibles émissions comporte des risques importants, d'où l'impératif d'une transition bien planifiée avec un niveau élevé de coopération internationale.

Ainsi, il a démontré, lors de sa présentation, les effets de la sécheresse et des vagues de chaleur extrêmes sur les économies.

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"L'analyse menée par la Banque centrale d'Espagne révèle qu'après une sécheresse ou une vague de chaleur extrême, l'économie connaît une décélération, entraînant une hausse de l'inflation et une baisse des prix immobiliers", a-t-il expliqué.

Ainsi, a-t-il poursuivi, l'impact sur la croissance annuelle du PIB réel pourrait atteindre -1,3 point de pourcentage, accompagné d'une chute de 4,2% des prix des logements et d'une augmentation de 1,5 point de pourcentage de l'inflation, ajoutant que les secteurs les plus touchés en termes de valeur ajoutée brute sont la construction, l'exploitation minière, la sylviculture et la pêche, ainsi que les secteurs liés au transport.

Cette conférence s'est déroulée en présence notamment du ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, du président du Conseil économique, social et environnemental, Ahmed Reda Chami, de l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner, ainsi que des représentants des secteurs bancaire et financier marocains.

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