Maroc: Les industriels jugent le climat des affaires «normal» à fin décembre dernier

Selon 71% des patrons, les effectifs employés auraient stagné au quatrième trimestre 2023

La majorité des industriels jugent le climat général des affaires «normal» au quatrième trimestre de 2023, selon ce qui ressort de la dernière enquête trimestrielle de conjoncture de Bank Al-Maghrib (BAM).

En effet, 73% d'entre eux estiment qu'il aurait été «normal» au cours du dernier trimestre de l'année écoulée. Seules 20% des entreprises estiment au contraire qu'il aurait été «défavorable».

Ces proportions sont respectivement de 85% et de 15% dans l'«agro-alimentaire», de 85% et de 12% dans le «textile et cuir», de 59% et 31% dans la «chimie et parachimie», indique la Banque centrale.

Toujours selon l'institution, dans la «mécanique et métallurgie» et dans l' «électrique et électronique», les industriels déclarent un climat des affaires «normal».

Mais à bien y regarder, le climat général des affaires s'est tout de même légèrement détérioré en comparaison avec le trimestre précédent de la même année. Rappelons en effet qu'au troisième trimestre de 2023, il avait été qualifié de «normal» par 74% des entreprises interrogées et de «défavorable» par 19% d'entre elles.

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Bank Al-Maghrib précisait par ailleurs que ces proportions étaient respectivement de 82% et de 15% dans l'«agro-alimentaire», de 81% et de 19% dans le «textile et cuir», de 63% et 23% dans la «chimie et parachimie» et de 62% et de 23% dans la «mécanique et métallurgie».

Rappelons également que l'ensemble des industriels avaient déclaré un climat des affaires «normal» dans l'«électrique et électronique».

Dans le même temps, BAM rapporte que les conditions d'approvisionnement, au quatrième trimestre 2023, auraient été «normales» selon 74% des industriels et «difficiles» selon 26% d'entre eux; notant que cette dernière proportion atteint 33% dans la «chimie et parachimie», 28% dans la «mécanique et métallurgie» et 26% dans l'«agro-alimentaire».

Les entreprises opérant dans le « textile et cuir» et dans l'«électrique et électronique» ont pour leur part qualifié cet approvisionnement de «normal».

De l'avis des 71% des patrons, les effectifs employés auraient stagné au cours des trois derniers mois de l'année 2023, 19% pensent qu'ils auraient baissé.

Ces parts se situent respectivement à 56% et 37% dans la «chimie et parachimie» et à 51% et 47% dans le « textile et cuir », selon BAM rapportant en revanche que 74% des industriels de l'«électrique et électronique» indiquent une stagnation des effectifs et 26% une hausse.

D'après l'organisme public, dans l'«agro-alimentaire» et dans la «mécanique et métallurgie», les entreprises déclarent une stagnation des effectifs employés. Dans ce contexte, 71% des industriels prévoient une stagnation des effectifs au cours des trois prochains mois. 17% d'entre eux s'attendent à une hausse et 13% à une baisse.

S'agissant des coûts unitaires de production, 54% des industriels pensent qu'ils auraient stagné et 42% soutiennent qu'ils auraient augmenté. Comme le précise l'institution, cette dernière proportion se situe à 70% dans l'«électrique et électronique», à 67% dans la «chimie et parachimie», à 32% dans l'«agro-alimentaire» et à 11% dans la «mécanique et métallurgie ».

A noter que dans le «textile et cuir », les entreprises rapportent une stagnation des coûts unitaires de production.

En ce qui concerne la situation de la trésorerie, pour 78% des entreprises sondées elle aurait été qualifiée de «normale» et de difficile» par 19% d'entre elles. Il est à préciser que cette dernière part se situe à 28% dans l'«électrique et électronique», à 24% dans la «mécanique et métallurgie», à 21% dans la «chimie et parachimie», à 17% et dans le «textile et cuir» et à 11% dans l'«agro-alimentaire ».

Durant cette même période, l'accès au financement bancaire aurait été qualifié de «normal» par 78% des entreprises et de «difficile» par 22% d'entre elles; cette dernière proportion se situant à 43% dans la «chimie et parachimie», 29% dans le «textile et cuir», 9% dans l'«agro-alimentaire» et 8% dans la «mécanique et métallurgie».

A souligner que la totalité des industriels déclare un accès au financement bancaire normal dans l'«électrique et électronique », d'après BAM qui rapporte par ailleurs que le coût du crédit aurait été en stagnation selon 66% des entreprises et en hausse selon 28% d'entre elles.

Quant aux dépenses d'investissement, elles auraient stagné, d'un trimestre à l'autre, selon 44% des industriels et augmenté selon 30% d'entre eux, a fait savoir Bank Al-Maghrib; situant cette dernière proportion à 70% dans l'«électrique et électronique», à 51% dans la «mécanique et métallurgie» et à 34% dans l'«agro-alimentaire ».

Dans le «textile et cuir», poursuit BAM, 83% des industriels indiquent une stagnation de ces dépenses et 13% une baisse, contre respectivement 56% et 32% dans la «chimie et parachimie».

En conséquence, pour le prochain trimestre, 52% des industriels anticipent une stagnation des dépenses d'investissement et 37% une hausse.

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