Tunisie: Parer aux risques des changements climatiques

8 Février 2024

Dans les milieux officiels, notamment ceux de l'agriculture et de l'environnement, on évoque, de nouveau, les risques des changements climatiques, ce qui représente un danger de taille pour les ressources hydriques et la production agricole en Tunisie comme l'a mentionné, hier, le ministre de l'Agriculture à l'ouverture des travaux d'une journée d'étude.

Il a été rappelé, à cette occasion, que le taux de remplissage des barrages se situe, désormais, à un peu plus de 30%, ce qui est considéré comme encore un chiffre faible qui ne résout pas le problème du manque de ressources en eau, notamment avec la hausse des températures à 50% pendant l'été dernier.

Le même ministre a rappelé que la récolte céréalière de l'année dernière était catastrophique, un terme rarement utilisé prouvant l'ampleur des baisses alarmantes du niveau de cette récolte qui représente à peine le cinquième de la moyenne annuelle habituelle.

Plus encore, on évoque même une menace imminente pour les ressources hydriques et la production agricole en Tunisie, ce qui nécessite la poursuite des efforts pour la bonne gestion de ces ressources qui ont fortement baissé en mars 2023.

D'ailleurs, avec l'augmentation persistante des températures et le déficit pluviométrique, la baisse de production agricole risque de s'aggraver encore au cours des prochaines décennies, selon les experts.

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Si on ajoute à cela la vulnérabilité des terres situées à l'intérieur du pays, considérées comme étant semi-arides, voire carrément arides, il devient urgent pour les petits agriculteurs se trouvant sur des terres à faible fertilité d'éviter les pratiques inappropriées pouvant entraîner l'érosion des sols et la perte de la biodiversité.

Mais il faut reconnaître que la gravité du problème exige la mise en place de stratégies incluant à long terme des investissements dans l'approvisionnement en eau, la réduction des pertes dans le processus de distribution et la réhabilitation des réservoirs existants.

Or, ces mesures sont coûteuses et nécessitent la participation du secteur privé aux côtés du secteur public. D'où les propositions émises par certains experts consistant en l'adoption du processus de dessalement et de traitement des eaux usées ou encore de l'eau de mer

Mais ces solutions pratiquées à grande échelle, à titre d'exemple, par les pays du Golfe, indiquent la mobilisation d'énormes capitaux que notre pays ne peut supporter. C'est dire l'impératif de trouver d'autres techniques de production économes en eau.

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