Cote d'Ivoire: Exploitation des oeuvres artistiques - Le Burida lance le Label de conformité au droit d'auteur

7 Février 2024

Dans ses efforts pour la préservation des intérêts des créateurs des oeuvres de l'esprit, la dernière trouvaille du Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida) est le label de conformité au droit d'auteur. Ce label a été officiellement lancé, le 6 février, au Plateau. Il a été décerné à 35 structures, personnalités et collectivités jugées exemplaires.

« Ce label vise à positionner la conformité au droit d'auteur comme une opportunité de valeur économique ajoutée, de contribution à un écosystème vertueux, de responsabilité éthique et socioéconomique et d'engagement pour le partage de la richesse. Il procède de la labellisation et de la mise en valeur des utilisateurs qui respectent le droit d'auteur et rémunèrent les créateurs des oeuvres qu'ils exploitent », a expliqué Ouattara Karim, le directeur général du Burida.

Le label de conformité au droit d'auteur est une marque collective de certification qui revêt une valeur économique et qui permet à une entité telle qu'une ville, une collectivité, une organisation, une entreprise, un événement, un lieu ou un écosystème de se démarquer en mettant en avant son engagement et son respect du droit d'auteur. En affichant ce label délivré par les sociétés de droit d'auteur et d'autres institutions habilitées, l'entité démontre qu'elle reconnaît la valeur économique et culturelle de la propriété intellectuelle, qu'elle respecte les créateurs et qu'elle prend les mesures nécessaires pour protéger leurs droits.

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Parmi les premières 35 entités à avoir reçu le label, figurent les mairies de Cocody, de Korhogo, de Treichville et d'Abobo, la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) et l'Institut Goethe. De grands noms de la culture africaine, à savoir A'Salfo, Lokoua Kanza et Yvonne Chaka Chaka, ont été cooptés pour associer leur image à l'événement. Ce sont eux qui ont remis les labels aux bénéficiaires. Lokoua Kanza a profité de l'occasion pour donner de la voix en soutien à l'initiative.

« En payant le droit d'auteur, vous ne donnez pas seulement de l'argent aux artistes, mais aussi de la force à l'artiste, afin de continuer à vous donner de l'amour, à travers son art », a-t-il argué.

Selon le directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la Francophonie, Assane Thiam, ce label représente bien plus qu'une certification, mais un acte qui valorise la création. « C'est aussi le symbole de la détermination du gouvernement à protéger les intérêts des créateurs d'oeuvres de l'esprit », a-t-il commenté.

En Côte d'Ivoire, malgré l'intensité de la sensibilisation et la prise de mesures par les autorités compétentes ces dernières années, les oeuvres artistiques ne reçoivent jusque-là pas une juste part de leur créativité intellectuelle, alors que leurs oeuvres constituent le modèle économique des utilisateurs tels que la radiodiffusion, l'hôtellerie, la restauration, le tourisme, le divertissement, le transport, les paris sportifs, les brasseries et les événements sportifs comme la Can qui a cours.

Légende : Le directeur général du Burida, Ouattara Karim, remettant les premiers labels de conformité au droit d'auteur (Dr)

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