Ile Maurice: Le «dragon de Chinatown»

10 Février 2024

Son dragon survole déjà le quartier. En 2018, «Tang Loon», le dragon fait de bouteilles en plastique recyclées, a été installé sur le toit de l'ancien Amicale. Ce n'est là que l'une des très nombreuses activités organisées par Jean Paul Lam et la Chinatown Foundation.

Le week-end dernier, le gala organisé à l'occasion de la Fête du printemps, qui s'est tenu les 3 et 4 février à Côte-d'Or, a rassemblé «plus de 2 000 personnes. Le premier jour il y en avait 1 200, le second jour 800 personnes», affirme-t-il. Les invités, dont le Premier ministre et son épouse, ont foulé le tapis...rose.

En sus du dîner, ils ont pu savourer Chinatown Spring, une chanson composée par l'artiste hakka polyvalent, Chen Shanbao, qui peut autant chanter qu'imiter les mouvements d'art martiaux de Bruce Lee. La chanson Chinatown Spring a été interprétée par son auteur et le chanteur mauricien Warren Permal. Ont aussi défilé durant la soirée : Jia Qi, Miss Universe China 2023, Jinye, la Miss Universe 2013 devenue mannequin et productrice, ainsi que Wynne Liu Wan Ting, le Miss World China 2023.

«Pendant 15 ans, j'ai travaillé à Shanghai dans le domaine des arts, de la mode et du luxe. C'est grâce à mes contacts, mais pas uniquement.» Il se souvient que durant ces années-là, «ma société de marketing était dans le Top 3 à Shanghai». Il a organisé les fêtes de fin d'année, des fêtes très privées pour les chefs d'entreprises de cette mégapole.

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En 2017, Jean Paul Lam décide de rentrer au pays. «À chaque fois que je revenais en vacances, tous les présidents d'associations, les parents, la famille me disaient que l'on a besoin de jeunes dynamiques ici. Que c'était dommage qu'autant de jeunes soient partis.»

Même si depuis son retour, il ne cache pas avoir pris quelques sacrées claques, avoir buté contre des portes fermées, il a décidé de persévérer.

En 2018, la première année après son retour, il se consacre davantage au social, «pour mieux comprendre la société mauricienne». En concentrant son action sur Chinatown. «On ne peut pas prétendre avoir un rêve pour le pays, si dan nou landrwa mem nou pa fer zefor. Il faut donner le bon exemple en commençant par soi, travailler avec sincérité.» Il a fait venir 17 moines shaolin, à ses frais, pour réunir les différentes générations autour de la spiritualité. Malgré les moments de découragement, Jean Paul Lam ne lâche pas. «Kan dimounn-la pa bouze, bizin sakouye. Nou riss nou pei avek nou.»

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