En profitant de l'instant où la maman d'un petit garçon de six mois était débordée, une baby-sitter a enlevé l'enfant qu'elle gardait. Ils étaient déjà à bord d'un taxi-brousse pour Tamatave lorsqu'ils ont été arrêtés.

Il s'en était fallu de peu. Enlevé à Mahajanga par sa baby-sitter mardi dernier, un bébé de six mois allait être emmené à Tamatave lorsqu'il a été retrouvé in extremis. Le petit garçon était déjà à bord d'un véhicule de transport en commun avec la jeune femme lorsque cette dernière a été appréhendée. Prête pour un voyage qui s'annonçait long, elle avait déjà acheté un biberon, des vêtements et de la farine de céréales pour l'enfant. Traduit devant le parquet près du tribunal de première instance à Mahajanga hier, elle a eu du mal à se disculper.

Accompagnée de son fils et de la baby-sitter, la mère de famille s'est rendue dans une agence de microfinance pour effectuer un retrait. En arrivant sur place, elle s'était rendu compte que sa carte d'identité nationale n'était pas avec elle. De ce fait, elle était sortie de la file pour aller la récupérer chez elle à Mahavoky-Nord. Avant de prendre un triporteur pour cette course imprévue, elle a confié son fils à la baby-sitter en indiquant de garder la place dans la ligne.

Aides extérieures

À son retour, la domestique et son fils n'étaient plus sur place. Un membre de la famille les y avait attendus jusqu'à tard dans la nuit pendant que la mère rongée par l'inquiétude effectuait ses recherches ailleurs mais aucun signe de vie.

Les proches de l'enfant ont même passé au peigne fin le bord de la mer mais ils restaient introuvables.

Après de vaines recherches, ils se sont rendus à la gare routière le lendemain, c'est alors qu'ils ont retrouvé le bébé et la nourrice. Cette dernière travaillait pour la famille depuis des mois. Alors qu'une relation de confiance s'est installée, voilà que l'enlèvement est commis.

La domestique a affirmé avoir dormi dans une buse en bord de mer la nuit de leur disparition. L'intervention d'autres personnes qui opèrent en coulisses délie les langues dans cette histoire. La baby-sitter avait reçu des aides financières extérieures au moment des faits, ce qui suscite de nombreuses interrogations.