Afrique: Le blocage pour des fonctionnaires au GIS

15 Février 2024

On le sait bien qu'au fil des ans, elles sont nombreuses les institutions qui ont été politisées avec, à leur tête, des nominés politiques. L'une d'elles est le Government Information Service (GIS), organisme dont le rôle principal est de diffuser des informations du gouvernement.

Jadis, le GIS, connu comme le ministère de l'Information, avait à sa tête des fonctionnaires qualifiés, compétents et avec plusieurs années d'expérience. Notamment de la trempe de Régis Fanchette, Kissoonsing Hazareesingh, Ootim Prasad Ramlagun, Dan Callikan, Jeeanandra Neewoor, Chayan Prasad Surajbali, Joalaprasad Hurry, Mira Rogbeer et Lutchmeeparsad Ramdhun. Les cinq derniers ont été recrutés par la Public Service Commission (PSC) et ont dû passer par des examens écrits pour devenir soit Trainee ou Assistant Information Officer. Ensuite, ils ont gravi les échelons pour devenir directeur.

Mais voilà que le gouvernement est venu avec un plan de restructuration en 2019. La première victime a été Lutchmeeparsad Ramdhun, directeur du GIS, avec 33 ans d'expérience. Il a été forcé à la retraite, soit un compulsory retirement. Il conteste cette décision en cour. Au moment de son départ forcé, c'est Oodaye Seebaluck, alors assistant directeur, qui devait être promu. Mais il a décidé de prendre sa retraite à l'âge de 60 ans. Entretemps, le Pay Research Bureau (PRB), dans son rapport de 2020, a décidé d'abolir le poste de Deputy Director. Les deux employés qui ont le plus d'années de service sont Jatin Dindoyal et Pooja Boodhoo. Mais ils n'ont jamais été nommés assistants directeurs. Le gouvernement a alors décidé d'aller voir ailleurs. C'est ainsi que Rudy Veeramundar a fait son entrée au GIS peu après les élections de 2019. Au grand dam de Jatin Dindoyal et de Pooja Boodhoo.

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Rudy Veeramundar a pris la porte de sortie deux années après. C'est Kavish Pultoo, qui agissait comme attaché de presse au ministère de la Santé, qui a été nommé Senior Advisor dans le domaine de la communication et de la stratégie, et pour le moment, le GIS se retrouve sans directeur. C'est Satianand Aujeet, secrétaire permanent au bureau du Premier ministre, qui agit comme Supervising Officer du GIS. Où en est-on avec ce plan de restructuration ? Pas grande chose n'a bougé au niveau de cet organisme.

Qui sera nommé directeur du GIS en cette année électorale ? Ce ne sera sans doute pas un membre de cette institution car personne n'a été promu assistant directeur. Le gouvernement se tournera probablement vers un nominé politique. Lequel ? Il n'y aura pas trop de prétendants, car, avec les élections qui devraient se tenir dans moins d'un an, ce siège est éjectable.

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