Madagascar: Tourisme balnéaire - Madagascar renforce sa protection des mégafaunes marines

Madagascar renforce la protection de ses mégafaunes, véritables attractions touristiques prisées tant pour les activités balnéaires que pour l'écotourisme.

Un arrêté interministériel, signé entre le ministère du Tourisme et de l'Artisanat, le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue, ainsi que le ministère de l'Environnement et du Développement durable, a été présenté hier à Ambodivona. Le texte établit les diverses dispositions et réglementations à suivre par les plaisanciers et les opérateurs nautiques qui pratiquent l'observation de la mégafaune marine. Il s'applique à l'ensemble de la mégafaune marine, y compris les mammifères marins, les requins-baleines et les tortues marines.

Selon le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Joël Andriamandranto, « dans le cadre de nos stratégies, nous travaillons avec des agences de voyages spécialisées qui orientent leur clientèle vers Madagascar pour observer les baleines. C'est un marché de niche ». Cependant, les activités commerciales d'observation de mégafaune marine ont une tendance vers le tourisme de masse. À titre d'exemple, la population de requins-baleines à Nosy Be génère près de 96 millions d'ariary par an, soit environ cinq cents individus rapportant chacun 40 000 dollars annuellement grâce aux activités commerciales d'observation dans leur milieu naturel.

« Cette activité constitue un levier de développement économique significatif pour les zones côtières de Madagascar», estime Anjara Saloma, présidente de l'ONG Cétamada, engagée dans l'application de ce texte.

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Code de bonne conduite

Pour garantir des observations respectueuses de ces espèces, l'arrêté est accompagné de chartes d'observation résumant le code de bonne conduite. Entre autres mesures, l'observation de la mégafaune marine doit se faire à bord de petits bateaux d'une puissance maximale de 500 chevaux, accueillant au plus une vingtaine de personnes. Les sorties en mer nocturnes sont interdites, tout comme le déversement de substances nuisibles au milieu marin et le nourrissage des espèces marines. Pendant les observations en mer, il est formellement interdit de nager, de toucher les animaux ou de pratiquer des activités nautiques. De plus, il est exigé de maintenir une distance minimale de 100 mètres et de ne pas dépasser une heure lors de l'observation d'une baleine adulte.

« Ces mesures, intégrées à la valorisation du tourisme balnéaire et de l'économie bleue, s'inscrivent dans la nouvelle stratégie d'écotourisme bleu développée par le ministère », souligne Joël Andriamandranto.

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