Congo-Brazzaville: Criminalité faunique - Trois détenteurs des pointes d'ivoire vont comparaître au tribunal de Dolisie

La section de recherche judiciaire et l'escadron mobile de la région de gendarmerie en service à Dolisie, dans le Niari, en collaboration avec le Projet d'appui à l'application de la loi sur la faune sauvage (Palf), ont affirmé, le 19 février, la planification d'un procès au tribunal de grande instance à l'encontre de trois braconniers, présumés trafiquants de l'ivoire.

Les trois délinquants ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d'ivoire, le 30 janvier dernier. Ils ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dolisie, le 5 février, et placés à la Maison d'arrêt de cette ville en attendant l'ouverture d'un procès à leur encontre afin qu'ils répondent de leurs actes.

L'interpellation de ces braconniers avait été effectuée suite à une information faisant état d'une transaction dans un hôtel de la place portant sur les pointes d'ivoire. Ainsi, une équipe conjointe des agents des Eaux et Forêts, des agents de la section de recherche judiciaire et de l'escadron mobile de la région de gendarmerie de Dolisie, avec l'appui technique du Palf, avait effectué une descente sur le lieu. Descente à l'issue de laquelle les trois braconniers avaient été interpellés en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d'ivoire sectionnées en quatre morceaux. Ces produits avaient été camouflés dans des habits et le tout dans un sac à dos.

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Rappelons que les ivoires sont des trophées provenant d'une espèce animale intégralement protégée par la loi 37- 2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Cette loi congolaise stipule, dans son article 27, que « l'importation, l'exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces animales intégralement protégées, ainsi que leurs trophées sont strictement interdits, sauf dérogation spéciale de l'administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».

Un délégué d'une organisation de protection de le faune a commenté ces faits en ces termes : « Ces individus ayant décidé volontairement d'enfreindre aux lois congolaises pour des gains faciles, contribuent aussi à la réduction des efforts du gouvernement oeuvrant activement et sans relâche pour la protection des éléphants dont la disparition constituera une perte énorme pour le pays. Ils ne se soucient pas aussi des générations futures qui méritent de voir ces espèces dans la nature et non seulement dans des documentaires ou dans des livres. Qu'ils répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes ».

Les trois personnes détentrices d'ivoire à Dolisie risquent des peines allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement ferme maximum assortis d'une amende dont le plafond est de cinq millions de FCFA chacun, selon la loi.

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