Madagascar: Diégo-Suarez - Une semaine houleuse

16 février. Un père de 41 ans a violé sa propre fille âgée de 17 ans.

18 février, un chauffeur de bus suburbain après avoir apaisé sa soif dans un bar d'Antanamitarana fut assassiné en rentrant chez lui. Le même jour, des vidéos montrant des adolescents se battant, ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Meurtres, viols, querelles d'ados ont rythmé le week-end à Antsiranana. Quelle tragédie ! Il semble que la ville est en délire, tellement les infos livrées par la presse locale sont écoeurantes ces temps-ci. Rien ne caresse les oreilles. Les observateurs préfèrent fermer les yeux ! En fait, les faits rappellent l'image de la ville du Pain de sucre d'il y a 14 ans. Cette époque durant laquelle régnait la violence.

Par ailleurs, il s'avère que les aînés ont laissé inconsciemment un héritage. Se donner rendez-vous à proximité de Mitabe, devenu actuellement Kianja soa, pour régler un problème en se tapant dessus ne date pas d'aujourd'hui. Les habitants des environs connaissent l'histoire. Les générations 1980-1990 y étaient déjà. Ainsi, ce stade a été témoin de bagarres entre jeunes. Le lieu est devenu une arène des meutes de louveteaux assoiffés de vengeance. Donc, il n'est pas étonnant que les benjamins suivent les traces de leurs grand-frères. Les premiers sont encore plus inspirés que les seconds. Pour immortaliser les combats, ils ont réalisé un film pris par des cameramen amateurs. Se croyaient-ils dans la grande cage d'Ultimate Fighting Championship ?

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L'horreur est partout. Sans vouloir exagérer, il semble que la population est en train de revivre un moment cauchemardesque. Récemment, une fille de 11 ans a perdu la vie suite à un viol. Personne n'aurait cru qu'un papa retomberait dans une horreur pareille. Et en plus, il commet cet acte dément sur sa propre géniture.

Le monde a perdu tout son sens pour cette famille qui apprend qu'elle a perdu un de ses membres à cause de la jalousie d'un aliéné mental... Tout s'est passé si vite que le pauvre chauffeur de bus n'avait pas vu surgir l'assassin. La semaine était agitée. La ville du Varatraza a été traversée par une tempête de fâcheux présages. Elle a été une grande scène de crime.

Cependant, les autorités locales font feu de tout bois pour contrôler la situation. Les forces de l'ordre ont pris leurs responsabilités. Si le violeur a été arrêté, des enquêtes sont également menées afin de traquer le malfaiteur ainsi que les acteurs du « court-métrage amateur » qui a fait le buzz sur Facebook. Tout le monde souhaite que cette semaine soit différente. Que l'anxiété laisse place à la sérénité !

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