Congo-Kinshasa: Par crainte de l'extension du conflit au niveau régional - Bintou Keita appelle le Conseil de sécurité de peser de tout son poids

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Bintou Keita, s'est adressée mardi 20 février dernier au Conseil de sécurité des Nations Unies. Au menu : la situation sécuritaire déplorable à l'Est de la RD Congo qui risque de s'étendre au niveau régional.

Dans son adresse, elle craint l'escalade de la crise à l'échelle régionale si les solutions diplomatiques en cours contenues dans le cadre des accords de Luanda et de Nairobi ne sont pas prises en compte et respectées. De ce fait, elle salue les efforts entrepris par le Président Angolais Joao Lourenço ensemble avec la MONUSCO pour une solution pacifique.

C'est ainsi qu'elle demande au Conseil de sécurité de peser de tout son poids sur ce conflit afin que toutes les parties prenantes respectent le droit international et leurs engagements tout en se conformant aux décisions prises lors de la signature des accords de Luanda et de Nairobi pour une solution durable.

Pour ce, elle a rappelé la recrudescence de la violence dans la région de l'Ituri, plus précisément dans le territoire de Djugu où des civils ont été récemment tués suite aux affrontements entre la milice Zaïre et Codeco.

«Le 16 février de la semaine passée, les civils qui revenaient des obsèques dans le village de Tali, ont été menacés et tués, par la suite, ont été enterrés dans une fosse commune», a fait savoir la Cheffe de la Monusco qui, par ailleurs, a indiqué la vitesse avec laquelle la Monusco et les FARDC sont arrivées sur terrain pour s'enquérir de la situation. Elles ont enfin procéder à l'exhumation des corps pour les transférer à la morgue de Bunia.

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A propos du désengagement de la Monusco, elle se dit prête à se rendre dans les prochains jours à Bukavu pour évaluer sa mise en oeuvre.

«Je me rendrai la semaine prochaine à Bukavu et à Uvira, en compagnie des responsables de la Mission, des Agences, des Fonds et Programmes des Nations Unies et de représentants du gouvernement, pour dialoguer avec les autorités provinciales et les organisations de la société civile, y compris les groupes de femmes, afin d'évaluer la mise en oeuvre du désengagement», a-t-elle déclaré.

Elle a, pour terminer, félicité les forces armées et la police des pays contributeurs pour le maintien de la paix dans les zones à conflits avant de demander au Conseil de sécurité d'engager des enquêtes contre les auteurs qui prennent pour cible les soldats de la paix.

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