On ne le dira jamais assez, nos villes sont très sales comme si leur embellissement n'a jamais été une préoccupation de leurs gestionnaires.
Vu le nombre d'habitants dans une ville quelle qu'elle soit, cela appelle à tout moment les travaux de propreté, la création des espaces verts et jardins publics, son électrification tous azimuts, l'entretien permanent des voiries urbaines pour promouvoir le cadre de vie, ... C'est aussi soutenir constamment le dynamisme de la ville tout en maintenant ses services de proximité. Mais nous ne pensons à rendre nos villes propres qu'à la veille d'une visite programmée d'une autorité politico-administrative. Cela n'honore pas les administrateurs de nos cités urbaines.
De Bétou dans la Likouala à Kakamoeka dans le Kouilou en passant par les autres départements du pays, le constat est le même. Nos villes sont mal entretenues et cela est devenu comme une règle. Quand une autorité politique décide de visiter l'intérieur du pays, les opérations d'assainissement sont menées à la va-vite. Cette façon de faire est à déplorer car, une fois la visite de l'autorité terminée, les coins et recoins embellis retombent dans leur état d'avant par la négligence notoire de ceux-là même qui ont la charge de les entretenir. Pire, certains responsables de ces cités, pour éviter la honte, choisissent des artères à travers lesquelles doivent passer les autorités en séjour chez eux. Cette pratique est connue de tous.
Et même le commun des mortels l'a déjà mémorisée car dès qu'il se rend compte que quelques endroits de la ville, longtemps négligés ou oubliés sont soudainement nettoyés et embellis, c'est qu'il y a une descente d'une autorité. Alors si tel est le cas, on demanderait donc aux autorités de descendre à tout moment dans nos communautés urbaines pour que celles-ci soient constamment assainies.
En réalité, nos villes ne devraient pas être dans un état d'insalubrité notoire puisque de nombreuses mesures sont toujours prises par des pouvoirs publics pour qu'elles soient en permanence assainies. Mais hélas ! On ne se bouscule à les embellir qu'à la veille d'une descente politico-administrative d'une autorité.
