La région de Vakinankaratra est la vitrine du projet d'extension de la protection sociale. La consultation des travailleurs indépendants a commencé dans cette région.
Le projet d'extension de la protection sociale aux travailleurs indépendants est une aubaine pour les paysans. "Avant ce programme de l'État, nous n'avions aucun espoir de bénéficier d'une retraite à la vieillesse. En cas de maladie, nous ne bénéficions d'aucune prise en charge. Nous saluons donc cette initiative qui va changer nos vies", lance Jimmy Ratovoandriniaina, secrétaire général de l'association des entreprises dans la région de Vakinankaratra (Fiova). "Ce projet coïncide avec nos désidératas. La plupart des membres du Fivmpama sont des non-salariés", ajoute Benja, secrétaire général du Fivmpama Vakinankaratra.
C'était la semaine dernière, dans le cadre de l'atelier sur le projet d'extension de la protection sociale aux travailleurs indépendants, organisé par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique, qui s'est tenu à Vakinankaratra, région pilote de ce programme, avec ses deux millions sept cent mille paysans.
Cet atelier a été l'occasion pour le ministère de recueillir tous les renseignements et les informations nécessaires à l'élaboration d'un nouveau système de protection sociale incluant les travailleurs indépendants.
Contribution
Les paysans, sans rémunération fixe, ont proposé une contribution mensuelle de 1 500 ariary à 12 000 ariary. Des cotisations qu'ils ont proposées de payer pendant la période de récolte, soit entre le mois d'avril et le mois d'août. Ces travailleurs ont également affiché leur volonté de s'affilier à l'association Iray, qui oeuvre dans la promotion de la médecine du travail dans la région de Vakinankaratra. L'élaboration du principe de paiement des cotisations, ainsi que du montant de la retraite et des allocations familiales auxquelles bénéficieront les non-salariés affiliés, partiront de ces propositions.
Ce projet vise à faire bénéficier aux paysans, aux pêcheurs, aux guides touristiques, aux tireurs de pousse-pousse, et à tous les travailleurs indépendants, le droit à la retraite, le droit aux allocations familiales, le droit à la santé au travail. "Il est incontournable de leur offrir une protection sociale. Ces non-salariés représentent 90 % de la population malgache", a indiqué Hanitra Fitiavana Razakaboana, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique lors de cet atelier.
