Sénégal: L'élection présidentielle fixée en juin

Au terme des travaux de deux jours du dialogue national, les participants ont proposé la date du 2 juin prochain pour la tenue du premier tour du scrutin présidentiel.

Le président sortant, Macky Sall, devrait rester en poste jusqu'à l'installation de son successeur, selon les conclusions du dialogue. Les participants ont évoqué « un large consensus » sur le fait que l'élection présidentielle ne pouvait pas se tenir avant la fin du mandat de Macky Sall, le 2 avril.

L'un des objectifs poursuivis par le dialogue national initié par le président de la République était donc de fixer par consensus une nouvelle date avant la fin de son mandat. Plusieurs participants ont réagi à l'issue des travaux, en indiquant pour la plupart d'entre eux « l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle d'ici au 2 avril ». Un des arguments évoqués par les participants aux travaux en commission consiste à dire que la date du 2 juin permet d'organiser l'élection avant la saison des pluies qui s'installe à partir du mois de juillet.

L'autre motif invoqué pour justifier la proposition du 2 juin est la multiplication des fêtes religieuses (musulmanes et chrétiennes) dans le calendrier et le Ramadan qui débute dans une quinzaine de jours. Ce qui ne favoriserait pas l'organisation d'une campagne électorale et d'un vote dans de « bonnes conditions ».

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Autres conclusions issues des travaux des commissions du dialogue national, la liste des dix-neuf candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel est maintenue ; le réexamen complet des dossiers de candidature avec la vérification de l'exclusivité de la nationalité sénégalaise et de la situation fiscale des candidats. Par ailleurs, un projet de loi d'amnistie sera introduit pour son adoption à l'Assemblée nationale dès ce 29 février.

En décidant de convoquer un dialogue national afin de déterminer une date pour la présidentielle, le président Macky Sall esperait trouver une issue à la grave crise politique dans laquelle le pays s'est enlisé depuis qu'il a pris la décision surprise de reporter le scrutin le 3 février, à quelques heures du démarrage de la campagne officielle. Cette décision avait immédiatement conduit à l'interruption du processus électoral qui devait mener à l'organisation de l'élection le 25 février. Le Conseil constitutionnel avait demandé aux autorités compétentes d'organiser l'élection « dans les meilleurs délais ».

Le 15 février, le Conseil constitutionnel, saisi par l'opposition, avait annulé le report de la présidentielle en déclarant inconstitutionnelle la loi adoptée par l'Assemblée nationale, le 5 février, visant à reporter la date de l'élection, prorogeant de fait le mandat du président Macky Sall de plusieurs mois alors que celui-ci arrive à terme le 2 avril, selon la Constitution sénégalaise.

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