Nathalie Gopee, conseillère municipale de Curepipe, a déposé plainte hier, en début de soirée, pour trouble à l'ordre public, en présence de son avocat, Me Jacques Panglose. Elle affirme avoir reçu des menaces de la part du Parliamentary Private Secretary (PPS) Kenny Dhunoo et dit s'être sentie humiliée. Le PPS s'est également rendu au poste de police de Curepipe pour signaler l'incident.

Nathalie Gopee a expliqué que jeudi matin, lors de la distribution de poubelles par la municipalité, elle s'y est rendue pour apporter son aide. À un moment, Kenny Dhunoo est arrivé et s'en est pris à elle. «Il a dit qu'il n'avait pas besoin d'écouter la conseillère mais de l'écouter», avant de proférer des menaces à l'encontre de cette dernière, relate l'avocat. «Je lui ai demandé s'il s'agissait de menaces et il m'a dit que si je voulais 'connaître ses affaires', je devais lui dire avec qui je faisais affaire», déclare Nathalie Gopee. «Tout cela doit cesser ; il faut avoir du respect pour les gens.» Elle dit craindre pour sa sécurité d'autant plus que le PPS a des antécédents.

En effet, après avoir été accusé d'avoir qualifié des conseillers de la majorité de «nwar fam» lors d'une réunion en septembre 2023, Kenny Dhunoo est également accusé d'avoir agressé un infirmier à la clinique Wellkin en juillet 2022. Kenny Dhunoo a balayé d'un revers de main les allégations de Nathalie Gopee, en avançant qu'il s'agit de fabulation et de fabrication, orchestrées par les membres de l'opposition, pour attaquer sa personne. Il a également affirmé qu'il n'y a aucun précédent et qu'il compte entamer la suite avec ses conseillers juridiques.