Afrique Australe: L'Angola doit améliorer la recherche scientifique pour augmenter la production agricole

Malanje (Angola) — Le secrétaire d'État à l'Agriculture et Élevage, João Cunha, a souligné ce jeudi, à Malanje, la nécessité d'améliorer la recherche scientifique dans le pays, en vue d'augmenter la production agricole et de réduire les importations alimentaires.

Selon lui, la recherche constitue le premier pilier du développement de l'agriculture, c'est pourquoi il est impératif que le Gouvernement investisse toujours plus dans ce domaine, afin d'assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais aussi d'éviter la dépendance aux autres pays.

Intervenant en marge de la IIe réunion du Comité directeur du Programme de productivité agricole pour l'Afrique Australe (APPSA), que Malanje accueille jusqu'à vendredi (1), João Cunha a affirmé que le secteur agricole en Angola connaît une période relativement florissante, et le pays est à l'avant-garde, ne manquant qu'un investissement pour la recherche scientifique.

Il s'est ensuite penché sur l'amélioration des taux de production et de productivité, qui est déjà devenue une réalité, qui ne sera possible que grâce à l'investigation et à la recherche scientifique, car pour faire une agriculture durable, générer des revenus et lutter contre la faim et la pauvreté, il faut la science, a-t-il insisté.

Cependant, a-t-il ajouté, plusieurs actions sont en cours dans le pays pour garantir la sécurité alimentaire, mettant l'accent sur la construction du Centre Régional de Leadership sur le manioc, qui a débuté en novembre dernier à Malanje, dont le rôle est l'investigation scientifique sur le tubercule, en tant que culture de choix pour l'alimentation et la sécurité nutritionnelle des Angolais.

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A cet effet, le gouverneur provincial de Malanje, Marcos Nhunga, a souligné l'importance de l'agriculture pour le développement social et économique, la réduction de la pauvreté et la durabilité de la population, et les savoirs scientifiques se révèlent nécessaires pour atteindre pleinement cet objectif, car la plupart des habitants survivent grâce à l'agriculture.

La croissance démographique, la variation des précipitations, les impacts du changement climatique, les ressources naturelles, sont, entre autres, les facteurs qui contribuent au développement de l'agriculture, c'est pour cette raison qu'ils doivent être étudiés scientifiquement afin de ne pas conditionner la production, a-t-il estimé.

À son tour, le directeur général de l'Institut de recherche agricole (IIA), João da Costa Neto, a dit que sans science, il n'y a pas d'augmentation de la productivité, c'est pourquoi l'Exécutif a lancé en 2022 l'APPSA, destiné à la recherche de la culture du manioc et du riz.

Il a fait savoir qu'avec ce programme, les bases de la recherche sont posées, et qu'en ce moment, le pays forme 35 ingénieurs en agronomie et en ressources naturelles grâce au financement de l'APPSA en partenariat avec l'Université José Eduardo dos Santos (UJES), l'Institut Supérieur d'Agronomie de Lisbonne (Portugal) et l'IIA, outre la construction d'infrastructures de recherche scientifique.

Pour lui, l'APPSA est le principal investissement de recherche agronomique du pays, doté d'un budget de 25 millions de dollars, qui va permettre une étude approfondie du manioc en Angola, au Mozambique, au Malawi, en Zambie et au Lesotho, régions couvertes par le programme susmentionné.

La IIe réunion du Comité directeur de l'APPSA aborde, entre autres questions, la gestion financière du programme, les actions développées en 2023 et la perspective de 2024, et compte sur la participation de chercheurs, de gestionnaires et d'ingénieurs agricoles du pays.

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