Ile Maurice: L'OIDC Act - Frein au développement selon l'opposition

Hier, vendredi 1er mars Adil Ameer Meea et Ehsan Juman, députés de la circonscription no.3 à laquelle Agalega est rattachée, ont procédé à une distribution de fournitures scolaires aux étudiants de MEDCO. Avant, ils ont rendu visite à leurs mandants et écouté leurs doléances.

Selon les deux députés, l'un des gros problèmes de l'île demeure le logement. Adil Ameer Meea a rappelé qu'il n'y a eu aucunes constructions dans l'île depuis 10 ans. «Il y a deux, voire trois familles qui partagent le même toit» a-t-il rappelé. L'autre problème est l'éducation. Le député du MMM avance que les élèves d'ici passent leurs examens, mais une fois à Maurice pour la SC, ils n'arrivent pas à obtenir les «credits» nécessaires pour continuer. Raison pour laquelle il préconise de renforcer le système éducatif dans l'île. Ehsan Juman, lui martèle que les Agaléens sont les enfants de la République de Maurice, et il n'est pas normal qu'ils aient à choisir leurs sujets en fonction des enseignants disponibles.

Et même là, un enseignant doit s'occuper de plusieurs sujets. «Apre, ena bann zanfan lil du sud. Parfwa, de ou trwa semenn zot pa kapav vin lekol». Dans la foulée, il dit que même les enseignants de Maurice ne sont pas logés dans les meilleures conditions. Le manque de loisirs pour les jeunes n'a pas laissé indifférent les députés. Concernant la santé, le député du PTr estime qu'il est temps d'avoir un service de maternité à Agaléga, car pendant leur grossesse, les femmes doivent voyager vers Maurice avant l'accouchement. Ce qui fait qu'elles laissent derrière elles proches et enfants. «Ena enn nouvo lopital inn met anplas. Nek bizin amenn bann spesialis».

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What next ?

Quelle est la solution ? Adil Ameer Meea dit que ce dossier sera étudié au sein de l'alliance PTr-MMM-PMSD. La priorité, selon lui, est de dépoussiérer l'OIDC Act qui date des années 1980 et l'Agalega Island Council, car ces lois d'un autre temps empêchent le développement. «Il y a des opportunités extraordinaires ici. Dans le temps, il y avait des plantations d'oignions ici. A Maurice, il y a une pénurie. Mais par manque d'encadrements, il n'y a plus rien ici. Même l'huile de coco, qui est reconnue mondialement, n'est pas exploitée» a dit Ehsan Juman. Selon lui, relancer l'agriculture aidera non seulement la population à vivre, mais aussi réduire le chômage.

Revenant sur les infrastructures, Adil Ameer Meea a réitéré que le Premier ministre a dit qu'il n'y aura pas de base. «C'est rassurant. A ce jour, nous n'avons pas vu de présence militaire. Nous allons surveiller au grain» a-t-il dit. Il a toutefois précisé que ces infrastructures sont capables d'accueillir bien plus que des avions civils. L'autre question, demande Ehsan Juman, est qu'est ce qui se passera désormais ? «Est-ce qu'il y aura des vols commerciaux ? Agalega sera ouvert au monde ? Est-ce des hôtels seront construits ? Il n'y a pas de plan» dit-il. Les deux députés ont rappelé que tous les développements doivent avoir le peuple agaléen au coeur et qu'il est temps que les Agaléens aient le pouvoir de décider de leur avenir.

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