Burkina Faso: Le massacre de civils du 25 février a fait au moins 170 morts dans le nord-ouest

Au Burkina Faso, les massacres de civils se poursuivent... On a appris la mort d'au moins 170 personnes dans différentes communes de la province de Yatenga, dans le nord-ouest du pays. L'ampleur est telle que le procureur du pays s'en est ému dans un communiqué.

Selon le communiqué du procureur près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya, les faits ont eu lieu, dimanche 25 février, dans trois localités du département de Thiou. Les villages concernés seraient, selon le Procureur, ceux de Komsilga, Nodin et Soro.

D'après un témoignage recueilli par RFI Mandenkan, les victimes sont des hommes, des femmes mais aussi des enfants en bas âge. Elles seraient - selon un scénario malheureusement récurrent - les victimes collatérales d'attaques et de contre-attaques entre terroristes et forces régulières.

En l'occurrence, notre source nous explique que deux camps de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se trouvent à la périphérie de Ouahigouya, ont été attaqués par des jihadistes, dimanche 25 février, vers 7h (heure locale). Là, une dizaine de VDP sont tombés sous les balles terroristes et, vers 10h, lors d'une riposte des Forces armées régulières, les villageois ont été victimes, à leur tour, d'hommes en armes.

Qui sont les auteurs du massacre ?

Impossible de dire avec certitude si les auteurs de ce massacre sont les terroristes ou les forces régulières qui auraient agi par représailles. C'est sans doute pour cela que le procureur, dans son communiqué, affirme qu'une enquête va être diligentée pour établir les responsabilités et identifier les auteurs de ce massacre.

Pour mémoire, le même type d'annonce a été fait lors du massacre de Zaongo, en novembre, qui a fait au moins 70 morts et de Karma - il y aura un an en avril prochain - qui a fait près de 200 morts. Dans les deux cas, on ne connaît toujours pas les résultats des enquêtes officielles.

Le Département d'État américain se dit profondément préoccupé par la recrudescence des violences perpétrées contre les civils par les terroristes et les forces burkinabè.

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