Cameroun: Amougou Belinga à Kondengui - Règlement de comptes avec cadre de l'anecdote

Depuis son incarcération à la prison principale de Kondengui, Amougou Belinga, plus connu sous le nom d'Alpha Bravo et soupçonné d'être impliqué dans l'assassinat de Martinez Zogo, est pris d'une colère débordante.

Il avait espoir de retrouver sa liberté le 4 mars 2024, mais a été pris au dépourvu lorsque le juge d'instruction Ndzie Pierrot Narcisse a décidé de le maintenir en détention et de le renvoyer devant la barre. Cette décision a été annoncée dans une ordonnance publique rendue par le juge vendredi dernier, contrecarrant ainsi ses plans.

Contrarié par cette décision, Amougou Belinga, qui avait mis en place un plan d'évasion en déboursant d'importantes sommes d'argent, se retrouve face à une nouvelle période de détention. Désormais, il voit la prison de Kondengui comme son habitat permanent, où il passe ses journées à jouer au Ludo et à recevoir clandestinement des visiteurs, malgré les restrictions imposées.

Dans son désarroi, Amougou Belinga pointe du doigt certains de ses proches, soupçonnant leur implication dans l'échec de ses projets d'évasion. Parmi eux, Isaac Pone, l'administrateur Directeur Général du groupe l'Anecdote, est particulièrement visé. Alpha Bravo l'accuse de complicité avec ses ennemis et le rend responsable de son maintien en détention. Ainsi, lors d'une réunion organisée à la prison de Kondengui, Amougou Belinga aurait décidé de limoger Isaac Pone de ses fonctions, devant d'autres employés du groupe l'Anecdote.

Depuis le début de son incarcération, Amougou Belinga a déjà licencié plus d'une trentaine d'employés du groupe l'Anecdote, en plus de la liquidation de Télé Sud. Ces événements laissent entrevoir un possible effondrement de l'empire de la mafia dirigé par Alpha Bravo, financé par les fonds publics détournés à travers diverses filières, en complicité avec des figures politiques influentes.

Cette saga judiciaire et politique continue de dévoiler les rouages complexes des cercles de pouvoir au Cameroun, mettant en lumière les liens troubles entre le monde des affaires et la sphère politique.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.