Afrique Centrale: Quand la honte n'a plus de nom

Elle s'appellerait Verissimo : la vérité suprême ! Parmi les nombreux maux actuels dont elle souffre, et qui l'empêchent de prospérer décemment, il y en a un dont la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) doit se débarrasser immédiatement. Il s'agit précisément de Gilberto Da

Piedade Verissimo, Président de la Commission, organe « garant de l'esprit communautaire et dont le fonctionnement est régi par le principe de collégialité ».

Il est responsable de la paralysie oculomotrice de la Communauté. Il existe une série de signes, de symptômes et de faits manifestes qui nous conduisent vers l'évidence selon laquelle Gilberto Da Piedade VERISSIMO est inapte à assurer une fonction comme celle de Président de la Commission de la CEEAC, conformément aux dispositions du Traité Révisé qui exigent les membres de la Commission doivent être des personnes intègres, de compétences avérées.

En conséquence d'une telle inférence, la prochaine Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement, prévue le 09 mars 2024, doit impérativement mettre un terme immédiat à l'ensemble de ses initiatives et le faire remplacer sans préavis. Il y va de l'intérêt de la Communauté et de l'image de l'Angola sur le plan continental et régional.

De la nature des choses.

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1- Un délitement institutionnel.

A en juger par les résultats, le mode de gouvernance du Président de la Commission de la CEEAC conduit la Communauté vers une impasse ; une voie susceptible de conduire la Commission à la dérive totale. Déjà, on note que depuis que Gilberto Da Piedade Verissimo est à la tête de la Commission, les interactions entre la CEEAC et l'Union Africaine, institution continentale faîtière, sont devenues dans les faits inexistantes. Les échanges entre la CEEAC et les autres Communautés Économiques Régionales, qui voyaient de beaux jours se dessiner devant elles avec la réforme administrative et institutionnelle, deviennent de plus en plus fébriles.

La relation contractuelle entre la CEEAC et les Partenaires Techniques et Financiers, qui soutenaient la Communauté dans ses actions et projets intégrateurs, ne font désormais l'objet d'aucune attention. Et, depuis septembre 2023, l'accumulation d'un certain nombre de malaises laisse augurer une montée future de tensions entre les États membres de la Communauté. « Le coup de libération », survenu en République Gabonaise le 30 août 2023, État de siège de la Commission de la Communauté, n'a fait qu'accélérer la révélation l'état de putréfaction avancé dans lequel se trouve la Commission de l'Organisation Intergouvernementale.

Gilberto Da Piedade Verissimo a activé tous les leviers potentiels de défragmentation de la Communauté aussi bien au niveau institutionnel qu'organisationnel. Les prémices capables de produire les effets mécaniques qui conduisent notre Communauté Économique Régionale vers un effondrement sous l'effet de ses forces internes sont en cours de formation. L'état actuel du mécanisme d'intégration régionale laissent aisément augurer que les choses qui nous tenaient ensemble s'effondrent au niveau national, régional et continental. C'est ce phénomène d'entropie qu'il convient de juguler en mettant un terme sans préavis à la présence de Gilberto Da Piedade Verissimo à la tête de Commission de la CEEAC.

2- Une gouvernance incohérente, opaque et obscure.

Malgré la lettre du personnel qui lui a été adressée au lendemain de la Décision n°71/CEEAC/COM/PR/2023 qu'il a signée, portant « Préoccupation du personnel de la Commission de la CEEAC relatives à la Décision fixant mise en place des conditions délocalisation provisoire du personnel désigné de la Commission de la CEEAC à Malabo, République de Guinée Équatoriale », les articles parus dans la presse nationale et internationale depuis décembre 2023, le tract des lanceurs d'alerte, etc. Gilberto Da Piedade Verissimo oppose toujours une fin de non-recevoir aux doléances des personnels de la Commission qui, dans le fond, se soucie davantage pour la Communauté.

Deux courriers signés des Personnels à mandat de la Commission de la CEEAC attirent l'attention sur la gestion scabreuse de la Commission et des conséquences graves pour la Communauté. Le premier portant « Les interrogations des Commissaires sur le projet de délocalisation temporaire du siège de la CEEAC de Libreville à Malabo » signée le 28 novembre 2023, soit après la Décision n°71/CEEAC/COM/ PR/2023 signée par le Président de la Commission le 15 novembre 2023.

Il est à signaler au passage qu'une telle Décision devrait faire l'objet de la signature du Président en exercice de la Communauté et non de celle du Président de la Commission.

Dans cette lettre du 15 novembre 2023, les Commissaires déclarent ouvertement, en vertu du principe de collégialité qui les régit, ne pas avoir été associés statutairement à la préparation de la mise en oeuvre de ce projet de délocalisation. De fait, ils s'interrogent.

La lettre met particulièrement l'accent sur le caractère surprenant du mode et des choix de gestion politique, administrative et financière ; l'absence d'implication du personnel et des cadres dans le fonctionnement de l'administration, chacun selon ses compétences ; la non-évaluation objective du coût d'une telle opération ; le non-respect des droits du personnel et des dispositions statutaires, etc. En bref, elle souligne la clochardisation de la Commission et des fonctionnaires de la Communauté par une décisions et des dispositions prises à l'emporte-pièce sous prétexte de mettre en oeuvre une Décision des Chefs d'État et de Gouvernement que personne n'a vu.

Le 12 février 2024, l'ensemble des personnels à mandat de la Commission de la CEEAC a cette fois-ci saisi le Président du Conseil des Ministres de la CEEAC pour lui partager ses préoccupations « sur le siège fonctionnel de la CEEAC et le déroulement des préparatifs de la XXIVème Session ordinaire de

la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de la CEEAC. » De telles préoccupations laissent sous-entendre que l'Institution est attaquée dans ses fondements. Autant de faits qui témoignent, pour l'essentiel, de la dégradation des relations de l'environnement régionale en Afrique centrale.

Ce qui parait déplorable c'est que les différentes alertes lancées jusqu'à ce jour, qui visaient à prévenir, ont fini par révéler au grand jour les limites managériales de Gilberto Da Piedade Verissimo. Il est incapable de changer de modus operandi. En trois ans, Gilberto Da Piedade Verissimo a eu trois directeurs de Cabinet différents et cinq assistantes. De quel côté se trouve l'incompétence ? Nul besoin de chercher ailleurs puisque les Ministres des États membres en charge de la Défense, de la Sécurité Intérieure et de Relation Extérieure ont clairement soutenu, dans leur rapport issu de la réunion du Comité Technique Spécialisé Défense, Sureté et Sécurité (CTS-DSS) tenue les 26 et 27 février 2024, une motion de carence à l'endroit de la Commission compte tenu de faiblesses notoires dans l'exécution des tâches assignée.

La seule issue favorable à cette gouvernance incohérente, opaque et obscure de la commission de la CEEAC est de procéder hic et nunc, et sans équivoque, au remplacement de Gilberto Da Piedade Verissimo.

3- Fauteur de trouble dans les relations inter-états.

Pour mémoire, depuis la création de la CEEAC, soit 40 ans aujourd'hui, il est arrivé à plusieurs reprises que l'organe exécutif de la Communauté subisse la conséquence des relations entre les États membres de la Communauté. Nous pouvons prendre, en exemple, les relations complexes entre la République du Rwanda et la République Démocratique du Congo ou celles, en son temps, entre la République du Tchad et la RCA, etc. Cependant, jamais de son histoire avant l'accession de Gilberto Da Piedade Verissimo à la tête de l'organe exécutif de la Communauté, les relations entre États membres de la Communauté ont été inquiétées et mises à rudes épreuves comme c'est le cas actuellement.

C'est un fait inédit, imputable directement au mode de gestion de Gilberto Da Piedade VERISSIMO. A ce sujet, le type de relations qui lie la République d'Angola et à la République Gabonaise interroge plus d'un. Il faut savoir que la République Gabonaise a rappelé son Ambassadeur depuis le 18 décembre 2023.

Toutefois, l'Ambassadeur de la République d'Angola près de la République Gabonaise, qui avait déjà été rappelé par Son État pour consultation, a regagné son poste et n'est nullement inquiété. Preuve suffisante pour dire ce qui pourrait ressembler à une rupture diplomatique entre ces deux États membres de la Communauté n'est pas dû au fait d'un conflit entre deux États de la Communauté mais à la présence d'un élément parasite : Gilberto Da Piedade Verissimo ! Au lieu de rassembler les États membres dans une dynamique d'intégration régionale, il les divise. Conséquente immédiate, la Guinée Équatoriale qui est devenue sa terre de prédilection devient sujette à suspicions par les autres États membres.

Ils regardent cette situation, éberlués, et se posent bien la question de savoir le rôle que joue la Guinée Équatoriale dans la confusion orchestrée par Gilberto Da Piedade Verissimo. Pour des raisons, à tout le moins fallacieuses, Gilberto Da Piedade VERISSIMO a déserté le siège de la Communauté et vit actuellement sans résidence officielle sur les deniers publiques d'une région qui peine à mobiliser ses ressources financières. Ce dernier argue du fait qu'il y a une insécurité au Gabon.

Étonnant ! Que dire des Ambassades, Agences des Nations Unies et autres organisations internationales qui sont à Libreville et qui ont repris sereinement leurs activités au Gabon ? Les Chefs d'État et de Gouvernement de la CEEAC doivent sans préavis mettre un terme au mandat de Gilberto Da Piedade Verissimo parce que, par son action, il suscite des relations conflictuelles entre les États membres de la Communauté et propageant de fausses informations.

4- De la parésie à la paralysie au sein de la Commission et de la Communauté.

De fait, en tant que Président de la Commission, Gilberto Da Piedade Verissimo n'a jamais su ce qui est attendu de lui à ce poste de responsabilité. L'illustration parfaite est ce qui vient de se passer lors du segment du Comité Technique Spécialisé (CTS) Justice visant à préparer la prochaine Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement. Le Président de la Commission a envoyé un projet de Règlement Intérieur, le collège des Commissaires en a envoyé un autre.

Le CTS justice a dû examiner les deux documents. Preuve manifeste d'une absence de collégialité au sein de l'instance gouvernante de la Commission de la CEEAC. Gilberto Da Piedade Verissimo est incapable de rassembler autour de lui les représentants des États membres de la Communauté. Les propositions de textes de fonctionnement viennent d'être rejetés pour la troisième fois consécutive.

Du jamais vu dans l'histoire de la Communauté. L'inscription dans l'échec vient du fait que depuis la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de Kinshasa en 2022, Gilberto Da Piedade Verissimo s'est refusé de mettre en place une commission de travail sur les textes de la Communauté impliquant ainsi les Commissaires et Fonctionnaires, premiers acteurs de terrain, au coeur du processus.

Pire, il veut faire écrire des documents communautaires à la mesure de sa petite personne. Le dialogue administratif et institutionnel devient intenable entre lui et les autres Commissaires de la Commission du fait de son autisme. C'est d'ailleurs le sens du courrier que ces derniers ont adressé à l'unisson au Président du Conseil des Ministres statutaires. Ils font clairement apparaître que la Commission de la CEEAC obéit à une gouvernance opaque. On voit ainsi que, au sein même de la Communauté, les orientations données par les États membres ne sont pas respectées dans l'élaboration des projets de Décisions.

Cette situation illustre deux faits majeurs et non négligeables. (i) Le Président de la Commission ne met pas en exécution les consignes que lui donnent les Chefs d'État et de Gouvernement ; (ii) les informations transmises aux Chefs d'État et de Gouvernement de la CEEAC, ne sont pas celles de la Commission mais celles de Gilberto Da Piedade Verissimo. Ils sont emmenés à prendre des décisions sur la base d'information cousues de fil blanc. Le cas de la situation sécuritaire au Gabon est un exemple de la qualité douteuse des informations que transmet Gilberto Da Piedade Verissimo aux Chefs d'État et de Gouvernement et de l'état d'esprit de la personne même qui est aux commandes de la Commission.

Pour que la CEEAC reprenne ses lettres de noblesse, il est urgent de mettre un terme immédiat au mandat de Gilberto Da Piedade Verissimo à la tête de sa Commission. Si la République d'Angola résiste encore à cette évidence, il appartient aux autres États membres de la Communauté de défendre leurs intérêts et de dire à l'unisson à la République d'Angola que s'il n'envoie pas quelqu'un d'autre, la Guinée Équatoriale assurera l'intérim jusqu'à la prochaine mandature.

5- Irresponsable, inconséquent et improductif.

L'évaluation de la façon dont Gilberto Da Piedade Verissimo atteint ses buts et objectifs explique la pertinence, l'efficacité et l'impact de son travail. Il lui a été dit, reconnait-il lui-même en public : « Vous avancez mais vous ne progressez pas ! »

Dès l'accession de Gilberto Da Piedade Verissimo à la tête de la Commission, les outils objectifs d'évaluation du rendement de l'action communautaire ont été totalement biaisés. Quelques exemples significatifs : (i) l'accumulation exagérée des dettes de la Communauté vis-à-vis des membres de la Commission, des partenaires et de fournisseurs de biens et services ; (ii) les budgets établis sans note de cadrage ; (iii) les principes d'évaluation énoncés au terme de la période évaluée ; (iv) la grille de salaire statutaire appliquée selon des principes à géométries variables. C'est une pitrerie qui veut que des chefs de service aient des salaires, à très peu de choses près, équivalents à celui des directeurs. La création de deux catégories de directeurs fondée sur « la promotion de la médiocrité » ; le Secrétaire administratif, appelé à faire carrière par les textes parce qu'il se doit d'être la mémoire de la Commission, devient par le fait du prince, un personnel à mandat.

Dans la hiérarchie, il est placé au-dessus des personnels à mandat nommés en Réunion des Ministres statutaire. Ce qui pourrait laisser supposer que celui qui nomme le Secrétaire Administratif est supérieur à l'instance qu'est la Réunion des Ministres statutaire. etc.

En guise de rappel, un ensemble d'articles parus dans divers journaux et un document rédigé par des lanceurs d'alerte présentent de manière synthétique toutes ces situations alarmantes.

A ce sujet, le Rapport du Comité Inter État des Experts du 04 mars à Malabo est accablant. Il relève un ensemble d'insuffisances qui prouvent que l'organe de gestion de la Communauté à fait un bond en arrière de plusieurs années. On rappelle, entre autres, à la Commission (i)de présenter ses documents aux réunions des Ministres sectorielles avant d'arriver aux réunions des ministres statutaires ; (ii) d'établir un cahier des charges entre la Commission et l'État hôte qui abrite les réunions statutaires ; (iii) d'envoyer les documents au moins 15 jours avant le début des rencontres ; etc. Le plus gênant c'est la référence constante aux orientations des deux dernières rencontres, de Kinshasa et Libreville, qui ne sont toujours pas prises en compte malgré les recommandations qui figurent dans les rapports officiels.

Ainsi, à nouveaux frais, il est demandé à la Commission de la CEEAC de reprendre des travaux qui ne peuvent pas aboutir par l'amateurisme, aujourd'hui sans équivoque, dont fait preuve Gilberto Da Piedade Verissimo. C'est notamment le cas des décisions comme celles qui concernent la prise de fonctions par le nouveau Chef d'État-Major Régional de la FOMAC ; le renvoie de l'examen de certains dossiers devant les instances sectorielles compétentes, etc. Autant de rappels qui montrent la légèreté avec laquelle sont organisées les Conférences des Chefs d'État et de Gouvernement ; organe suprême de laCommunauté.

Ce qui n'aide pas Gilberto Da Piedade Verissimo, c'est qu'il n'apprend pas de ses erreurs et les reproduit sans cesse. Ces nombreuses fragilités, et la nature douteuse du Président actuel de la Commission de la CEEAC, ont conduit l'homme à s'entourer de la seule personne dont l'intégrité morale et les compétences techniques restent à démontrer mais dotée d'une capacité de nuisance et d'une ingéniosité au mal... irréprochables ! Conseiller obscure qui est prêt à vendre père et mère pour obtenir indûment un peu d'argent et quelques privilèges. C'est étrange que personne au sein de la Commission de la CEEAC n'ait jamais pris le temps de s'interroger sur qui est cet homme.

A quelle administration appartenait-il avant d'atterrir à la CEEAC ? Dans quelles conditions a-t-il a dû quitter son ministère d'origine ? Dans tous les cas, Agents, Fonctionnaires et Commissaires sont aujourd'hui unanimes sur le fait que, si Gilberto Da Piedade VERISSIMO prospère dans les voies de l'aveuglement c'est parce qu'il y a, comme pilier de son action destructrice, la patte maléfique de ce fidèle écuyer : Pascal Moussavou Mbina ; un Gabonais !

Le coup de maître que vient de réussir ce dernier est d'avoir fait le vide autour de Gilberto Da Piedade Verissimo pour n'être plus que la seule voix qui compte pour l'angolais actuellement à la tête de la Commission de la CEEAC. Plus aucun de ses Conseillers, aucun des Commissaires de la Commission, aucun Directeur, même pas son Directeur de Cabinet ou autres ne peuvent lui faire entendre raison. Il ne se nourrit qu'au petit lait de ce Conseiller en planification et en programmation. Le résultat d'une telle ligne de conduite ne s'est pas fait attendre : « Les Ministres du COPAX ont pris connaissance de la faiblesse de protocole au cours des dernières réunions, en ce qui concerne notamment l'accueil, l'hébergement et le transport » ; ils confirment : « Au regard du principe de redevabilité exigible aux et instruments du COPAX, la motion de carence à l'endroit de la Commission. »

Des raisons idéologiques, et d'autres natures peut-être, expliquent leur fusion. Ce faisant, ils ont développé une véritable dialectique du maître et de l'esclave au point que l'on saurait difficilement dire qui, dans ce tandem, est le maître et qui est l'esclave. Les deux sont unis comme s'ils s'agissaient de partenaires fiables et d'amis. Si les raisons d'un tel choix relèvent, certes, de leur vie privée, il n'empêche qu'elles nous aident à mieux cerner la personnalité, la consistance du président actuel de la Commission et les raisons qui justifient la demande de son départ immédiat de la Commission.

Elles sont en effet multiples. Elles partent de la préservation de l'intégrité des États membres de la Communauté à la gestion de la Commission en tant qu'organisation intergouvernementale en passant par la préservation de la dignité humaine, en l'occurrence le respect de la gent féminine mise au service de la Commission.

6- Une personnalité douteuse

Depuis l'accession de Gilberto Da Piedade VERISSIMO à la tête de la communauté, il multiplie des actes singuliers qui manifestent naturellement une ignorance à l'égard de la courtoisie, des attitudes

étrangères à la morale et ne la prennent nullement en considération. Son excursion à Addis-Abeba lors du Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine de février 2024 n'est qu'un fait éloquent parmi tant d'autres. Savoir qu'une personne de son rang et du mérite qui devrait s'attacher à un tel rang, entreprend de distribuer des tracts pour se dédouaner, révèle sa nature véritable.

L'épaisseur d'une telle moralité ne laisse plus aucun doute sur son étique et sa déontologie. Elle nous dit savamment qu'une telle personne n'est pas apte à diriger une Commission telle que celle de la CEEAC.

On est bien embarrassé à l'écoute de sa prétendue intrusion des forces armées dans son domicile à Libreville. Ses frasques publiques et sa posture sociale ternissent la réputation de l'institution et assombrissent les relations entre les États membres dans la Communauté.

Que faisaient son assistante et son chauffeur dans un domicile dont le bail a été résilié sachant que, selon ses propres déclarations, Gilberto Da Piedade Verissimo lui-même était en voyage ? Autant d'interrogations nous conduisent à nous poser une question : qui est cet homme pour se livrer ainsi en spectacle et livrer en pâture la notoriété de la CEEAC ?

7- Un homme amoral

Cette intrigante interrogation nous fait nous intéresser à l'homme, ses compétences et ses aspirations. Qui est véritablement Gilberto Da Piedade VERISSIMO ? Son CV, disponible sur internet, affiche qu'il est Docteur en Sciences Sociales (Études Stratégiques), Université de Lisbonne (ISCSP). Il serait bien aimable que l'on nous dise sous quels cieux il a soutenu sa thèse de doctorat. Qui était son directeur de thèse ? Quel est le thème de ses travaux de recherche ? Le titre, la date et le lieu de cette soutenance ne nous ont pas été accessibles...

Étrange, non ? C'est peut-être pour cela qu'en arrivant à la tête de la Commission de la CEEAC, connaissant les moyens douteux de son ascension, il s'est empressé de demander une authentification notariée des diplômes des personnels de l'ancien Secrétariat général de la CEEAC.

Nous avons, par ailleurs, appris qu'il est général des armées. Dans quelle école militaire a-t-il été préparé et formé pour faire carrière dans l'armée ? Peut-on avoir quelques noms de personnes de sa promotion ?

La seule trace crédible que nous avons concernant ce sujet c'est qu'il a fait Ingénierie des Télécoms à l'Institut Technique Militaire José Marti, République de Cuba. Rien à voir avec une formation d'un officier d'armée.

Enfin d'où lui vient le titre d'Ambassadeur et comment le porte-il ? Gilberto Da Piedade VERISSIMO est un chef de mission diplomatique qui a déserté son poste depuis le 23 janvier 2024, ne respecte aucunement les conventions de Vienne et attaque frontalement un État. Il prétend qu'il y a l'insécurité au Gabon et il y laisse le corps des agents, les corps de fonctionnaires et le collège des Commissaires.

C'est un général qui abandonne ses troupes. Il prend des dispositions contraires aux Décisions de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement. C'est un général qui désobéit à sa hiérarchie. Est-il encore nécessaire de dire qu'il est passible du tribunal militaire ? Inapte à promouvoir des relations amicales et de développer les relations économiques, culturelles, scientifiques et militaires au sein des États membres de la Communauté et avec le reste du monde, on note chez lui une incapacité avérée de travailler en harmonie avec ses plus proches collaborateurs, dont « le collège des Commissaires », et faire fonctionner l'administration. C'est du moins ce dont fait foi le Rapport du CIEE du 04 mars 2024.

Ainsi, à la question de savoir qui est Gilberto Da Piedade VERISSIMO, les informations, mises les unes à la suite des autres, semblent nous conduire vers l'identification d'une personne qui fait du « faux et usage de faux ». Il y a urgence de prendre des mesures conservatoires, de l'éloigner de la direction de la Commission de la CEEAC et, surtout, du dispositif sécuritaire de la région.

8- Un homme immoral.

Une des raisons supplémentaires pour laquelle le départ définitif de la commission de la CEEAC doit être acté dès ce Sommet du 09 mars 2024, Gilberto Da Piedade VERISSIMO brille par son immoralité. Au-delà de son incompétence avérée, il se distingue par un comportement incorrect, mauvais, contraire à ce que les principes organisationnels d'une institution comme celle qui a été mise sous sa responsabilité devrait vivre dans le but de maintenir l'ordre, la civilité, paix et la sécurité morale et affective des salariés.

Gilberto Da Piedade VERISSIMO met en mission les fonctionnaires sans leurs payer leur frais de mission. Il pousse la hardiesse jusqu'à ne pas mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour accueillir les délégations des États membres qui ont été invitées et dûment désignées pour prendre part aux activités de la Communauté. Nous savons qu'un membre de la Commission de la CEEAC, qui nous a quitté récemment alors qu'il était dépêché en RDC, a été rongé pendant ses derniers instants de vie par cet état de fait. Gilberto Da Piedade Verissimo n'a aucunement cure des délais légaux pour agir. Il prend des engagements officiels qu'il n'honore pas ; jetant, pour ainsi dire, en pâtures les fonctionnaires qui ont la charge du traitement technique des dossiers.

Tout, chez lui, tourne à l'humeur. Vous êtes amis, tout vous est permis. Si vous n'êtes pas dans son petit cercle de privilégiés vous n'avez droit à rien. Tant pis si la Communauté doit en faire les frais.

A peine arrivée à la tête la Commission, Gilberto Da Piedade VERISSIMO s'est mis en tête qu'il devait développer des aventures amoureuses et entretenir des relations sexuelles avec toutes les femmes de la Commission au point de corrompre, détruire, souiller, déshumaniser la gent féminine de l'institution au moyen de l'immoralité sexuelle. C'est ainsi qu'il a pris en chasse, sans distinction de catégorie et de génération, agents et au-delà ; des jeunes aux moins jeunes.

Le côté pervers de l'homme est de voir ces femmes qu'il séduit juste pour le plaisir d'un temps, alignées les unes à côtés des autres, arpenter les couloirs de la Commission de la CEEAC sous son regard amusé. Et, toujours dans cet état d'esprit pervers, il se plait, comme dans un jeu virtuel, à accorder aux unes quelques faveurs personnelles, à donner des responsabilités par favoritisme, etc. C'est le roi dans un harem de femmes ! Malheur à celles qui ne cèdent pas à ses avances. Gilberto Da Piedade Verissimo leur réserve des surprises désagréables.

A ce sujet, personne n'a jamais su pourquoi sa première assistante (nous tairons son nom par respect) a démissionné brusquement. Du jour au lendemain, une jeune femme, belle, promise à un bel avenir au sein de la Commission et de la Communauté, quitte son emploi sans crier gare. Puis, au fur et à mesure, que les jours passent, on apprend de plus en plus d'histoires qui devraient relever de la sphère privée.

Elles remontent au sein de la Commission. Leur particularité ? Un seul et même acteur mâle dans la boucle des relations sexuelles : Gilberto Da Piedade Verissimo. L'immoral ! Chemin faisant, l'histoire finit par révéler que Monsieur le Président de la Commission se livre à de violents harcèlements sexuels.

Pour satisfaire ses appétits orgastiques et susciter le désire, il offre aux victimes de ses arcèlements des présents devant être utilisés dans les orgie sexuelles. Il n'hésite pas à recourir au non-paiement des droits à « ses sujets de convoitises » lorsque, pour préserver leur intégrité morale, elles refusent de céder à ses avances et prennent comme issue de secours la démission.

Voilà à quoi Gilberto Da Piedade Verissimo réduit la gent féminine au sein de la Commission de la CEEAC : objet de consommation sexuelle. Cette pratique de pression morale, si ce n'est plus, qui caractérise les agissements de l'homme a poussé une de ses victimes à porter plainte contre lui. Dans ce cas particulier, la victime a présenté des preuves palpables des agissements peu honorables d'un homme aujourd'hui a minima doublement condamnable.

Condamnable pour les actes de harcèlement sexuel ; condamnable encore parce qu'il agit en violation du serment prêter devant les Chefs d'État et de Gouvernement de la région. Rappelons ici que, pour entrer en fonction les personnels de la CEEAC prêtent serment selon ce qui est consigné dans Article 25 du statut du personnel. C'est ce que Gilberto Da Piedade VERISSIMO a fait, en son temps, devant le Président en exercice de la Communauté. Force est cependant de constater que ce dernier affiche un comportement déplorable. Il est incapable de s'aligner à ces principes. En cela, Gilberto Da Piedade Verissimo est un traitre vis-à-vis de la Communauté qui l'emploie. Il affiche délibérément des comportements contraires aux engagements qu'il a contractés pour lui permettre d'occuper ce poste.

Un tel acte de haute trahison ne permet plus qu'il soit maintenu à son poste. Il a prêté un serment qu'il n'honore pas. Pour toute personne ayant eu connaissance des éléments de ce dossier en cours d'instruction, il apparait que le caractère immoral de l'homme ne se limite pas au fait qu'il cherche par tous les moyens possibles et imaginables à posséder sexuellement une femme. Le fait est aggravé par les acteurs en présence.

Il s'avère que Gilberto Da Piedade Verissimo se livre à la prédation par harcèlement sexuel sur l'ex- épouse de son neveu ! Autant dire : sa belle-fille... Vraisemblablement, ce sont ses enfants, alors qu'ils étaient plus jeunes, qui accompagnaient sa proie actuelle vers l'autel de l'état civil. La lenteur de l'instruction de ce dossier prouve bien que Gilberto Da Piedade Verissimo connait les ficelles du milieu des justiciables.

Il en joue pour commettre ses forfaits même contre ses propres compatriotes venus travailler à la Commission de la CEEAC sous ses auspices. Alors que, généralement, dans les cas d'harcèlement sexuel, il reste très difficile d'apporter des preuves, on prend appui sur un faisceau d'indices qui, mis bout à bout, éclaire sur la situation. Chez Gilberto Da Piedade Verissimo, la fascination pour la perversion est manifeste. Un ensemble d'objets témoignent du caractère salace et de la violence d'un harcèlement clairement hantée par un esprit de régression, de cruauté et de mal.

En conclusion, pourquoi les Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté doivent- ils mettre un terme immédiat à la présence de Gilberto Da Piedade VERISSIMO à la tête de la Commission de la CEEAC ? Simplement parce que, en Afrique centrale, quand la honte n'a plus de nom, elle s'appelle VERISSIMO : la vérité suprême !

Sachant encore que l'anomie et la déprédation institutionnelle et administrative constatée actuellement au sein de la Commission de la CEEAC, trouvent leur explication dans (i) la décadence morale que les intellectuels de tous bords se plaisent à stigmatiser, (ii) l'incompétence avérée enregistrée par les rapports des Sommets des Chefs d'État et de Gouvernement successifs que se sont tenus depuis 2021, il y a urgence d'acter le départ définitif de Gilberto Da Piedade Verissimo à la tête de la Commission de la CEEAC.

Au vu des déconvenues qu'il a subi lors de la rencontre du 15 décembre 2023, il est fort à parier que le Chef d'État de la République d'Angola ne se présente pas à ce prochain Sommet. Il appartiendra alors aux États membres de la Communauté de prendre leurs responsabilités à la face du monde et pour le bien des populations d'Afrique centrale et de prononcer à l'unanimité le terme du mandat de Gilberto Da Piedade Verissimo.

Vu que l'un des objectifs du Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement c'est de faire l'évaluation, selon des procédés plus au moins variés, du fonctionnement de la Communauté, il est plus qu'urgent que les Chefs d'État et de Gouvernement prennent leurs responsabilités pour sauver ce qui reste à préserver de la Commission et de la Communauté en prononçant le départ sans préavis de Gilberto Da Piedade Verissimo au soir même de leur prochaine rencontre régionale et de clairement acter que :

1- si la République d'Angola refuse de désigner quelqu'un d'autre, la Vice-Présidente de la Commission assurera l'intérim jusqu'à la prochaine mandature ou la République du Burundi anticipera son entrée en scène ;

2- l'État de siège de la Commission de la CEEAC est la République Gabonaise ;

3- abroger toutes les sanctions prononcées contre la République Gabonaise et permettre à cet État de pleinement participer aux activités de la Communauté comme par le passé.

A ce jour, il est clairement établi à ce jour que la seule réussite de Gilberto Da Piedade Verissimo est d'avoir uni Agents, Fonctionnaires, Personnels à mandat contre lui et son fidèle serviteur Pascal Moussavou Mbina. Quelle atmosphère de travail espérer au sein de la Commission si après toutes les alertes et les rappels à l'ordre, Gilberto Da Piedade Verissimo a refusé de revoir sa ligne de conduite ?

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