Sénégal: AIIDA milite pour l'intégration des dangers de la dépigmentation dans les programmes scolaires

Dakar — L'Association internationale d'information sur la dépigmentation artificielle (AIIDA) travaille pour intégrer les dangers de cette problématique dans le système éducatif sénégalais, a t-on appris, jeudi, auprès d'une de ses responsables, la dermatologue et vénérologue docteur Awa Fall Guèye.

"Nous avons longtemps tissé des partenariats avec l'implication du ministère de la Santé et de l'Action sociale pour intégrer les dangers de la dépigmentation volontaire dans les programmes du système éducatif sénégalais pour que les élèves puissent comprendre ce phénomène", a-t-elle déclaré.

Docteur Awa Fall Guèye s'exprimait lors d'une table ronde organisée par le Musée des civilisations noires sur le thème : "La couleur de peau et l'estime de soi : le cas de la dépigmentation volontaire".

Des universitaires, des psychologues, des historiens et des religieux ont pris part à la rencontre en présence de jeunes lycéens et étudiants.

Selon Dr Guèye, cette sensibilisation du monde scolaire s'explique par un constat fait dans ce milieu où les jeunes filles et garçons s'adonnent de plus en plus à la dépigmentation volontaire.

"C'est un fléau que nous dénonçons depuis 2002, parce que de plus en plus les filles se dépigmentent pour être identifiées parmi tant d'autres. A l'origine, elles manifestent le désir de vouloir être supérieur aux autres", a indiqué la représentante de l'AIIDA.

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Elle a expliqué que la dépigmentation est l'ensemble des procédés chimiques ou physiques pour se blanchir la peau. Selon la dermatologue Awa Fall Guèye, cette pratique occasionne toujours des complications chez l'utilisateur ou l'utilisatrice.

"Il existe beaucoup de produits dépigmentant dont les complications médicales entrainent des formes de maladies de la peau telles que le cancer cutané, toxidermie, acné, entre autres", a-t-elle dit.

Pour lutter contre la dépigmentation volontaire, la représentante de AIIDA a lancé un appel aux autorités étatiques. "Nous avons besoin d'accompagnement et d'implication étatique pour lutter contre la dépigmentation volontaire", a-t-elle insisté.

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