Congo-Brazzaville: Journée internationale des droits des femmes - Une parade féminine couronne les festivités à Kinkala

La Journée internationale des droits des femmes a été célébrée à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, sous le patronage du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, en présence de l'épouse du chef de l'État, Antoinette Sassou N'Guesso, marraine de l'événement.

Les activités relatives à la 114e édition de la Journée internationale des droits des femmes ont été coordonnées par la ministre de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement et de l'Economie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo. Plusieurs membres du gouvernement et autres invités de marque ont effectué le déplacement de Kinkala pour rehausser de leur présence cet événement.

Comme chaque 8 mars, des centaines de femmes issues des administrations publiques et privées, des associations, des partis politiques ainsi que des confessions religieuses ont battu le pavé du boulevard Denis-Sassou-N'Guesso, durant deux heures, arborant des pagnes avec des motifs symbolisant la célébration de l'événement, au rythme de la cadence soutenue de la fanfare des Kimbanguistes. Une manière de faire entendre leur voix en vue de défendre leurs droits et l'égalité avec les hommes, notamment dans le monde professionnel, et de dénoncer les violences conjugales ou sexuelles dont certaines d'entre elles sont victimes.

%

Sur différentes pancartes, on pouvait lire des messages comme : « Le Conseil supérieur de la liberté de la communication soutient une parité réelle entre les femmes et les hommes dans les médias », « L'épanouissement de la jeunesse passe également par un engagement conséquent en faveur de la femme. Accélérons le rythme », « Accélérons le rythme pour atteindre les objectifs de développement durable d'ici à 2030 »... À travers ces messages, les femmes congolaises ont démontré leur implication dans la société comme leurs précurseuses ayant défilé en 1908 dans la ville de New York, aux Etats-Unis, pour réclamer une réduction du temps de travail, une meilleure rémunération et le droit de vote.

En rapport avec la thématique retenue cette année par les Nations unies, à savoir « Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme », la ministre de la Promotion de la femme a tout d'abord salué « le leadership » de l'épouse du chef de l'Etat, Antoinette Sassou N'Guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance, pour ses actions menées depuis des années en faveur des couches les plus vulnérables de la société.

En outre, elle a rappelé que la lutte contre la violence faite aux femmes compte à son actif la loi Mouébara, avec ses textes d'application « dont la préoccupation principale est la construction du Centre Mouébara pour l'accueil et la réhabilitation des femmes et filles, victimes de violences ». Elle a cité aussi le numéro vert d'urgence qui permet aux victimes et aux témoins de dénoncer dans l'anonymat et en toute sécurité tous les cas de violence, et enfin, la prise en charge logistique des survivants des violences par le Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes.

Mettre l'accent sur les activités génératrices de revenus

Concernant l'autonomisation, la ministre de la Promotion de la femme et de l'Intégration de la femme au développement et de l'Economie informelle a indiqué que le gouvernement, par le biais de son département, a mis en place un fichier national de plus de deux mille groupements coopératifs agricoles qui a permis d'apporter un appui matériel et en kit de production à environ sept cents coopératifs ou près de six mille bénéficiaires.

Le ministère de la Promotion de la femme, avec l'appui du Projet de développement des chaînes de valeur agricoles au Congo, entend former trois mille femmes pour renforcer leur compétence à la gestion des activités génératrices de revenus. Toujours dans le même élan, le gouvernement préconise la mise en place d'un fonds d'appui aux activités des femmes. Signalons que les femmes du Congo ont célébré la journée sur le thème « Intensifier l'autonomisation des femmes congolaises pour parvenir à l'égalité des sexes ».

Par ailleurs, la ministre a saisi l'occasion pour faire remarquer que « le bilan du 8 mars sur les droits fondamentaux des femmes ne se limite pas qu'au niveau du gouvernement, mais également au sein de nos familles respectives ». Pour cela, « il revient à nous mamans de prendre toutes nos responsabilités et de veiller à l'éducation de nos enfants afin de leur inculquer les valeurs morales, appréciables pour lutter efficacement contre les violences décriées dans notre société, et qui mettent en danger la vie des citoyens. Notre hymne de la femme dit que nous ne faillirons jamais à l'éducation de nos enfants ».

A cet effet, elle a promis d'organiser, dans les tout prochains jours, « le "mbongui" de la femme congolaise pour la jeunesse du Congo, où seront examinés de fond en comble les problèmes qui minent les enfants, et proposer une contribution au gouvernement, pour contribuer à cette année qui a été dédiée à la jeunesse ».

Enfin, Inès Nefer Bertille Ingani Voumbo Yalo a appelé à agir pour la promotion de l'égalité des sexes, pour la lutte contre la discrimination et toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles, à agir afin que « le leadership aujourd'hui monopolisé par les hommes fasse place à l'égalité des chances ».

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.