Congo-Brazzaville: Année de la jeunesse - La Fondation Privat-Frédéric-Ndeké se lance dans la lutte contre la délinquance juvénile

A travers sa campagne dénommée « A l'écoute des jeunes » lancée en février dernier, la Fondation Privat-Frédéric-Ndeké s'est résolument engagée à combattre la délinquance juvénile urbaine dans les grandes villes du pays.

Le président de l'organisation éponyme, Privat Frédéric Ndeké, a poursuivi le 7 mars à Brazzaville sa série de rencontres avec les jeunes des arrondissements 2, Bacongo, et 4, Moungali. Accueilli par Bernard Batantou et Sylvia Makosso Ngakabi, respectivement administrateur-maire de Bacongo et de Moungali, Privat Ndeké a rappelé aux jeunes que son initiative s'inscrivait également dans le cadre de l'année de la jeunesse décrétée par le chef de l'Etat.

Selon lui, l'année de la jeunesse sous-entend également investir dans les jeunes. « Le souci de notre fondation est la réinsertion sociale des jeunes. Brazzaville vit un sérieux problème de délinquance juvénile urbaine avec des tueries, des blessés chaque jour; il suffit de régler le problème de l'oisiveté des jeunes dans notre pays en général et à Brazzaville en particulier. L'année de la jeunesse veut dire une année de prise de conscience des jeunes.

2024 est une année où nous devons tous combattre la délinquance juvénile et urbaine. C'est aussi l'année de la citoyenneté et du patriotisme juvénile, cela veut dire que le jeune doit devenir véritablement citoyen dans notre ville et un vrai patriote », a indiqué Privat Frédéric Ndeké, précisant que cette décision présidentielle est un encouragement pour sa fondation qui a dix-sept ans d'expérience et de travail avec les jeunes.

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Loin d'être un simple slogan, cette décision devrait, a-t-il commenté, être considérée comme un appel à chaque acteur de se mobiliser afin d'apporter des solutions aux problèmes de la jeunesse congolaise. Pour matérialiser cette vision, son ONG s'est rendue à Sibiti, dans la Lékoumou, à Dolisie, dans le Niari, en février dernier pour élargir ses offres de formations en y ajoutant la menuiserie et la soudure, en sus de la coiffe esthétique, la coupe et couture, l'informatique et la conduite auto.

Comme partout où la délégation est passée, à Bacongo et à Moungali, les doléances des jeunes ont tourné autour du manque d'emploi, des études arrêtées en cours de chemin par manque de soutien, l'envie d'apprendre des petits métiers ainsi que des projets non financés. « La fondation, dans la mesure du possible, va s'investir pour trouver des solutions aux différentes doléances posées. Tout ceci pour couronner 2024 qui a été déclarée année de la jeunesse. La fondation joue sa partition en écoutant les jeunes dans les différents arrondissements de Brazzaville, comme elle l'a déjà fait à Sibiti et à Dolisie », a-t-il rassuré.

Après des échanges avec des jeunes, certains d'entre eux ont trouvé satisfaction séance tenante, surtout ceux dont les activités étaient arrêtées pour des raisons d'ordre financier. « Je n'y croyais pas, nous nous demandions si cette ONG ne venait pas pour nous faire de fausses promesses comme nous avions l'habitude d'entendre. Mais j'ai été surpris parce qu'après avoir posé mon problème sur l'élevage, notamment les difficultés liées à l'approvisionnement en aliment de bétail, le président de la fondation a agi à l'immédiat en m'apportant un soutien », s'est réjoui Christ Ndingha, un jeune de Moungali qui pratique l'élevage depuis quelques mois.

Même sentiment de satisfaction du côté de Bacongo où quelques actions concrètes ont été posées avant le début des formations proprement dites. « Nous sommes contents de cette initiative parce qu'il y a des jeunes qui n'ont pas de boulot et qui font du banditisme. Il y a aussi des femmes qui n'ont pas du travail qui se livrent à la prostitution. La fondation est venue nous aider, je suis vraiment contente parce que je m'intéresse à la coiffure », a souligné Haldège Mahoukou.

Selon Gervais Bakayo, cette politique vise à contribuer à la formation des jeunes dans plusieurs secteurs d'activités. « Dans mon intervention, j'ai plaidé pour l'implantation d'un centre de formation à Bacongo ou Makélékélé pour faciliter aussi les jeunes de Brazzaville sud dans l'apprentissage des petits métiers. Le premier pas est fait, on m'a chargé de trouver le local », a-t-il dit.

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