Au Burkina Faso, c'est le retour à la vie civile pour le docteur Daouda Diallo. Après l'homme politique Ablassé Ouedraogo, jeudi 7 mars au matin, le défenseur des droits de l'homme est rentré de la zone des combats ce vendredi 8 mars, « front » où il avait été amené de force début décembre 2023.
« Après dix semaines sur le terrain, il est de retour chez lui et il va bien » indique un proche de Daouda Diallo, qui n'en dit pas plus. Le défenseur des droits de l'homme, revenu à Ouagadougou hier soir, a retrouvé sa famille et ne s'est pas encore exprimé.
« Mesure punitive »
Arrêté le 1er décembre 2023 alors qu'il quittait le bureau des passeports, le docteur Diallo, pharmacien de profession, figurait sur une liste de douze personnes réquisitionnées par l'armée début novembre 2023. Militant respecté, le secrétaire général du Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés, avait alors sévèrement critiqué les militaires au pouvoir, estimé notamment que cette réquisition était une « mesure punitive » et avait appelé les burkinabè a se mobiliser, à « barrer la route à la dictature en marche ».
Deux membres du Balai citoyen arrêtés
En treillis, arme de guerre à la main, Daouda Diallo était apparu sur des photos en fin d'année, plus récemment dans une vidéo au coté d'Ablassé Ouedragogo qui a été libéré jeudi. D'autres activistes ont été récemment arrêtés au Burkina Faso. Notamment deux membres du Balai citoyen : Rasmane Zinaba et Bassirou Badjo mi-février 2024. Depuis, le mouvement de la société civile est sans nouvelle de ces deux militants.
