Des pirates somaliens sont suspectés d'avoir attaqué, mardi 12 mars, un navire du Bangladesh dans le golfe d'Aden. Leur activité ne cesse d'augmenter ces derniers mois et rappelle l'époque où ils terrorisaient la corne de l'Afrique, entre 2005 et 2012. Cette fois, un navire et plusieurs dizaines de marins ont été pris.
L'attaque est survenue mardi 12 mars, à environ un millier de kilomètres de la côte, sur une latitude similaire à celle de Mogadiscio, la capitale somalienne. Un groupe de 15 à 20 pirates, à bord de deux navires, auraient abordé le MV Abdullah.
Ce bateau battant pavillon du Bangladesh, transportait 55 000 tonnes de charbon entre le Mozambique et les Émirats arabes unis. Les 23 membres d'équipage ont été kidnappés. L'Agence britannique de sécurité maritime a confirmé qu'une enquête avait été ouverte et a conseillé aux navires dans la zone d'être vigilants.
Selon la force militaire européenne Atalante, il y aurait eu une douzaine d'attaques ou tentatives d'attaques de la part des pirates somaliens depuis le début de l'année ; allant de tirs à la kalachnikov et au lance-roquettes, jusqu'au détournement, comme ce mardi.
Vide sécuritaire
Cette résurgence est vue par la plupart des experts comme opportuniste. Depuis quelques années, le nombre d'attaques avait largement baissé. Pour les pirates, il était devenu trop risqué d'affronter d'autres navires à cause de la présence des marines internationales et du déploiement de gardes armés à bord de certains bateaux.
Mais depuis le début des bombardements de navires par les rebelles Houthis du Yémen en fin d'année dernière, des moyens militaires navals ont été redéployés plus au nord, en mer Rouge. Ce qui aurait créé un vide sécuritaire, et une occasion pour les pirates de reprendre leurs attaques dans le golfe d'Aden.
