Ethiopie: Guerre au Tigré - Un processus de paix qui avance au ralenti malgré des négociations

Peu d'avancées dans le processus de paix au Tigré. Cette région du nord de l'Éthiopie a connu deux ans de guerre sanglante contre le pouvoir fédéral d'Addis-Abeba, faisant 600 000 morts, selon l'Union africaine. Les deux parties viennent de conclure leur premier réexamen de l'accord de paix signé fin 2022 à Pretoria.

Les deux parties ont réaffirmé leur engagement à appliquer l'accord. Elles ont reconnu les progrès et les efforts qu'il reste à accomplir. Elles devront tenir des consultations régulières, et refaire une session de négociations dans quelques mois. Pas d'avancée significative donc alors qu'il reste près d'un million de déplacés, que la famine frappe et que des troupes amharas et érythréenne occupent toujours des pans de territoire du nord de l'Éthiopie.

Pour sa part, le président de la commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a reconnu des avancées. Il a salué le respect du cessez-le-feu, la remise de certaines armes, le retour des services essentiels et publics, etc. Mais il a demandé des efforts urgents sur les questions de justice ou encore de désarmement. L'organisation a d'ailleurs débloqué un million de dollars pour financer le DDR. Insuffisant alors qu'il y aurait encore 270 000 combattants tigréens armés. Mercredi, G7 et Union européenne ont pointé le manque de ressources de ce programme.

Des forces érythréennes toujours sur place

La présence des forces extérieures reste un sérieux obstacle. Des organisations tigréennes ont dénoncé la présence des troupes érythréennes dans une dizaine de district du Tigré, multipliant les crimes contre les civils. Lundi, le ministre érythréen de l'Information a répondu qu'il s'agissait d'un territoire souverain de l'Érythrée, qui avait été occupé illégalement depuis 20 ans par les Tigréens. Une situation inquiétante alors que lundi, les agences américaines de renseignement ont estimé que la persistance de cette question pourrait relancer le conflit.

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