Madagascar: GISEMENTS - Des blocs pétroliers abandonnés

La situation est plutôt inquiétante pour les investissements de grande envergure. Le nombre de blocs pétroliers malgaches explorés ou exploités diminue considérablement.

Passant de dix-huit blocs occupés en 2018 à onze un an plus tard, pour n'être plus que six en 2020. C'est une diminution significative, les occupations du terrain étant divisées par trois, selon les chiffres avancés par le dernier rapport de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Il fut un temps où un géant pétrolier, British Petroleum (BP), a abandonné ses sites. Un système fiscal jugé trop pénalisant a été évoqué et invoqué comme raison officielle de ce départ. Pour l'ITIE, cependant, «la suspension de la promotion des ressources pétrolières depuis 2019 a entraîné une perte de visibilité de Madagascar sur le marché international».

Pourtant, Madagascar, par le biais de l'Office des mines nationales et des industries stratégiques (OMNIS), avait lancé en 2018 une campagne promotionnelle portant sur 44 blocs pétroliers offshore situés dans le bassin sédimentaire de Morondava. Par la suite, une note émise par le ministère des Mines et des ressources stratégiques a imposé que les activités relatives à la promotion de ces 44 blocs pétroliers soient suspendues jusqu'à nouvel ordre. Mais cette initiative n'a pas été suivie d'actions concrètes.

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Les données de l'ITIE Madagascar précisent «que la Grande Île dispose de cinq bassins sédimentaires, couvrant une superficie totale de 821 377 km2, dont 263 912 km2 onshore et 557 456 km2 offshore. Ces bassins sont sous-explorés puisque 85 puits profonds, visant l'huile légère, le pétrole conventionnel et le gaz, y ont été forés à ce jour, dont neuf en offshore et 75 en onshore. D'importants indices d'hydrocarbures ont été trouvés dans 65% des puits».

Pour le pétrole non conventionnel, nécessitant des transformations pour devenir du pétrole brut consommable, les grès bitumineux de Bemolanga et l'huile lourde de Tsimiroro ont vu 741 puits peu profonds ou sondages carottés être forés. Le gisement dans le bloc pétrolier 3104 de Tsimiroro renferme à lui seul 1,47 milliard de barils.

Il est évident que nous avons du pétrole, mais il nous manque un peu d'idées.

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