Madagascar: Hausse des prix des aliments - La production agricole à renforcer

De nombreux ménages font la grogne en raison de la hausse des prix des aliments sur le marché. « Le kilo de carottes s'achète à 4 000 Ar contre 2 000 Ar au début de l'année. L'ail s'acquiert à 12 000 Ar le kilo au lieu de 8 000 Ar, c'est du jamais vu », se plaint un restaurateur. En outre, une mère de famille dénonce que l'oignon coûte 7 000 Ar/kg si avant c'était à 4 000 Ar/kg. Parlant des brèdes et des autres légumes, le tas coûte 500 Ar. « On ne peux plus rien acheter avec 200 Ar. Pour les persils et les coriandres, entre autres, une seule tige se vend à 500 Ar », a témoigné un autre consommateur. La situation alimentaire à Madagascar ne cesse ainsi de se détériorer. « Il faut à tout prix renforcer la production agricole afin de réguler cette hausse des prix des aliments », a interpellé Faly Rasamimanana, le co-fondateur de l'Agence de Développement Inclusif et Durable (ADID).

Suivi-évaluation. « Cela va commencer par le développement des coopératives afin que les producteurs membres puissent mutualiser leurs moyens tout en réduisant leur coût de production. Leur formation en matière de technique plus appropriée « PFUMVUDZA » et en changement de mentalité, s'impose afin d'augmenter la productivité. La coopérative KAMA regroupant 52 associations de producteurs et neuf coopératives dans les régions Atsinanana et Analanjirofo, s'y implique déjà », a-t-il évoqué. Une centaine d'engrais organiques fabriqués par l'usine installée à Toamasina, seront mis à sa disposition afin d'obtenir des produits agricoles répondant aux normes. « Ces engrais sont à base d'intrants naturels enrobés d'oligo-éléments. Leur efficacité est déjà prouvée. En outre, le suivi-évaluation de tout projet de production agricole s'impose pour garantir leur traçabilité. D'où la promotion de la digitalisation de l'agriculture en partenariat avec Airtel. Via ce référentiel de développement, une des coopératives membres de KAMA va percer le marché international en exportant de la vanille la semaine prochaine », a-t-il enchaîné.

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Et lui de préciser qu'il faut bien changer le mode de production car bon nombre de paysans ne sont plus motivés. En effet, « leur système de production n'est même pas adapté à la situation actuelle. L'identification des zones de production propices à l'exploitation agricole s'impose également sans oublier la lutte contre l'insécurité si l'on a vraiment la bonne volonté de relancer la production », a conclu Faly Rasamimanana, co-fondateur de l'ADID.

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