Sénégal: Macky Sall efface la dette fiscale des entreprises de presse

19 Mars 2024

Le Président de la République passe l'éponge sur la dette fiscale contractée par les entreprises de presse. Il a acté, lundi 18 mars, cette décision prise depuis septembre 2020, lors d'une rencontre avec le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps).

Le Président de la République, Macky Sall, a reçu, lundi 18 mars, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps). Face au patronat de la presse, le Chef de l'État a matérialisé l'effacement de la dette fiscale contractée par ces entreprises. Joint par téléphone, le président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane, confirme « ce cadeau d'au revoir » de Macky Sall à la presse sénégalaise. M. Kane précise que le Président avait pris cet engagement en septembre 2020, lors du Conseil présidentiel sur la relance économique.

Durant cette rencontre avec les acteurs économiques, rappelle Mamadou Ibra Kane, Chef de l'État avait non seulement promis un effacement de la dette fiscale des entreprises de presse, mais aussi une exonération fiscale pour les années 2020 et 2021 pour toutes les entreprises sénégalaises de presse. Ce dernier point a été appliqué par le Gouvernement, informe M. Kane. Il ne restait que l'effacement de la dette fiscale à matérialiser par un document. La décision a été actée hier.

Même si Mamadou Ibra Kane ne peut pas « établir le montant exact », il informe que Macky Sall a annoncé, lors de cette rencontre, que cette dette fiscale s'élève à 13 milliards de FCfa et les redevances dues à l'Autorité de régulation des télécommunications et des Postes (Artp) avant l'avènement de la Télévision numérique terrestre (Tnt), à 25 milliards de FCfa.

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D'après le président du Cdeps, le patronat de la presse a profité de la rencontre d'hier pour rappeler au Président de la République le rôle des médias dans la stabilité politique du pays. « Si le Sénégal a connu deux alternances démocratiques, la presse y a joué un très grand rôle », indique le patron des journaux « Stades » et « Sunu Lamb ». Toutefois, pour que les médias puissent continuer à occuper cette place, renseigne M. Kane, il faut garantir les conditions d'une presse viable économiquement.

Le Chef de l'État a aussi ramené les frais de diffusion que les radios et télévisions paient à la Télédiffusion du Sénégal (Tds) à 500 000 FCfa par mois. Pourtant, rappelle Mamadou Ibra Kane, l'accord que le patronat de la presse avait trouvé avec Tds est de payer un million de FCfa par mois sur un an jusqu'à atteindre quatre millions de FCfa le mois. Désormais, ces télévisions et radios vont payer, chacune, la somme de 500 000 FCfa par mois à Tds. Il informe également que le Président de la République a été très sensible, hier, au plaidoyer fait par le patronat de la presse.

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