Ile Maurice: 100 000 Mauriciens souffrent de problèmes de santé mentale

Le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a mis en lumière l'importance de la santé mentale, en particulier chez les jeunes. S'exprimant à l'auditorium du MGI à Moka, mardi 19 mars, il a encouragé les jeunes à ne pas hésiter à exprimer leurs sentiments. «Pendant la scolarité, il est souvent facile de négliger notre bien-être mental. Nous mettons fréquemment l'accent sur les notes, les échéances et les exigences de la vie éducative, en oubliant parfois l'aspect le plus crucial de notre existence - notre santé mentale. La vie étudiante est exigeante et le soutien en santé mentale est essentiel pour faire face efficacement à ces pressions.»

Le ministre a souligné la nécessité de promouvoir une société où demander de l'aide pour des problèmes de santé mentale n'est pas perçu comme un signe de faiblesse, mais plutôt comme un acte de courage et de soin de soi. «L'anxiété, le stress, la toxicomanie et le suicide sont devenus des problèmes critiques qui affectent le bien-être des individus et des communautés», a-t-il ajouté.

Kailesh Jagutpal a également mis en évidence les statistiques publiées par Our World in Data, selon lesquelles environ 11,4 % de la population à Maurice souffre de troubles mentaux ou de toxicomanie. «Cela signifie qu'environ 100 000 personnes à Maurice sont confrontées à des problèmes de santé mentale de diverses formes et gravités. En 2022, environ 80 000 consultations psychiatriques ont été enregistrées dans les hôpitaux régionaux, les centres de santé et les cliniques. L'augmentation du nombre de cas de troubles mentaux peut indiquer deux choses : soit une augmentation de l'incidence des maladies mentales dans le pays, soit une plus grande propension des gens à consulter pour la première fois.»

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Par ailleurs, le ministre a abordé la question de la consommation d'alcool sur le lieu de travail. Il a souligné qu'en 2020, la prévalence de la consommation abusive d'alcool à Maurice a diminué à 15,4 % par rapport à 19,1 % en 2015. Entre 10 % et 30 % des employés présentent une consommation d'alcool à un niveau risqué, ce qui soulève la possibilité d'interventions préventives. À ce jour, 628 nouveaux employés de la fonction publique ont suivi une formation d'intégration incluant un module sur l'abus d'alcool et de substances dispensé par le ministère de la Santé. Il a également souligné que l'alcool est responsable d'environ 3 à 5 % des absences au travail, ce qui entraîne une perte de productivité, des performances médiocres, des retards, des problèmes de sécurité, des comportements inappropriés et des répercussions négatives sur l'image de l'organisation et le service à la clientèle.

La majorité des problèmes sur le lieu de travail découle de deux principales formes de consommation d'alcool : celle avant le travail et celle pendant les heures de travail. Les tests d'alcoolémie revêtent une importance particulière sur le lieu de travail, car la consommation d'alcool est directement liée à une altération des performances, surtout comparativement à d'autres substances. Kailesh Jagutpal a conclu en précisant qu'au ministère de la Santé, qui emploie plus de 15 000 personnes, on fait également face à plusieurs cas de consommation d'alcool sur le lieu de travail.

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