Les habitants d'Andilamena sont descendus dans la rue hier matin, brandissant des banderoles, tapant sur des bidons jaunes et des couvercles de marmite. Ils haussent le ton contre le délestage qui frappe ce district depuis plusieurs semaines. «Toutes nos activités sont perturbées par cette coupure. L'électricité ne fonctionne que près de huit heures par jour et par quartier, depuis plus d'un mois. Et pendant ces huit heures, il y a encore des coupures toutes les heures», témoigne un habitant d'Andilamena.

Les habitants ont manifesté devant le bureau du district, puis celui de la Jirama et enfin devant le parc qui produit l'électricité. C'est là que tout a failli dégénérer. «Des manifestants allaient saccager la centrale. Ils étaient en colère du fait que certains quartiers ont été moins affectés que d'autres. Il a été alors décidé de généraliser la coupure. C'est ce qui a calmé les manifestants, peu avant midi», indique une autorité dans ce district. Puis, vers 14 heures, l'approvisionnement en électricité a repris dans toute la ville d'Andilamena. «Le problème n'est pas encore résolu. Mais cette décision a été prise pour calmer la population. Les coupures vont probablement revenir d'ici peu», indique une source auprès de la Jirama à Andilamena.

La Jirama loue des groupes auprès de l'entreprise Locapro pour produire de l'électricité. La centrale ne produit actuellement que 175 kW alors que la demande quotidienne avoisine les 300 kW. Ce problème persiste depuis décembre 2023. «Ces groupes sont défaillants. Des techniciens ont tenté de les réparer cinq fois, mais le problème persiste. Le remplacement de ces groupes est la solution», enchaîne la source. Des négociations seraient en cours entre le ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures, la Jirama et ce partenaire pour résoudre ce problème à Andilamena.