Madagascar: Toamasina - Des transporteurs de carburant arrêtés

Des chauffeurs de camions-citernes ont arrêté d'approvisionner les stations-services. Ils réclament la libération de leurs collègues arrêtés à Toamasina pour vol de carburant.

Seule la Jirama sera ravitaillée en carburant. L'approvisionnement des stations-services de Toamasina et d'Antananarivo s'arrête. Cette décision a été prise mardi, par des chauffeurs de camions-citernes, appuyés par le Syndicat de conducteurs professionnels de Madagascar (SCPM), présidé par Joelson Gabriel Rakotoarisoa.

Le problème est que leurs collègues ont été interpellés dans une raffinerie à Toamasina, la veille, lors d'un chargement de carburant. Ils auraient été agressés par des policiers. Au total, onze individus ont été embarqués. Ils sont soupçonnés de vol de carburant. Il s'agit de chauffeurs, aides, agents de sécurité, employés de Logistique pétrolière et de Galana. Un contrôle inopiné a été effectué et ils ont été pris sur le fait, d'après le commissaire Jean Christian Rakotovao, directeur régional de la Sécurité publique de Toamasina, joint par téléphone.

Ils se sont réunis avec des représentants de Galana, de Logistique pétrolière et de la police. Ils ont réclamé la libération immédiate de leurs confrères. Ils n'ont pas eu gain de cause. Ils ont alors donné soixante-douze heures, à partir d'hier, à la police et aux responsables des mêmes sociétés, pour relâcher leurs « frères ». En attendant, ils ont cessé de travailler.

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Détention préventive

« Lors du chargement, le carburant versé dans les citernes a dépassé la quantité. Auparavant, quand on est confronté à un cas pareil, on recourt à une procédure appelée "creux", c'est-à-dire, on évacue immédiatement l'excédent. Mais maintenant, on le note tout simplement. Ainsi, les responsables le vérifient une fois à Antananarivo. Aucune de ces procédures n'a été suivie cette fois, on a directement fait venir des policiers pour les arrêter », assène Joelson Gabriel Rakotoarisoa.

Il s'agit purement d'un vol de carburant et rien d'autre, à en croire le commissaire Jean Christian Rakotovao. « Galana (ndlr : propriétaire de la raffinerie d'où part la distribution de carburant au niveau national) a décelé ce vol. Elle a porté plainte au parquet d'Antananarivo. L'enquête a été confiée au commissariat central d'Avaradrano. Au début de ce mois, quatorze suspects ont été appréhendés à Toamasina et emmenés à Antananarivo. Ils ont tous été placés en détention préventive à Antanimora », rappelle-t-il.

Le procureur s'est rendu compte que d'autres personnes auraient dû être encore enquêtées dans le cadre de cette affaire. Une délégation judiciaire a alors été adressée au même commissariat.

« Des policiers sont venus accomplir leur mission à Toamasina, lundi. Ils ont rencontré les sociétés Galana et Logistique pétrolière, des techniciens, des camionneurs. Ils ont mené ensemble la visite inattendue dans la raffinerie. Là-bas, quatre camions-citernes ont été surpris avec une quantité excédante de carburant. C'est cela l'origine de cette grève des camionneurs. Ils sont donc complices de l'infraction commise par leurs collègues », ajoute le commissaire Jean Christian Rakotovao.

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