Afrique: Afrodad appelle les gouvernements à donner la liberté de s'exprimer sur la dette

3éme journée de l'Initiative d'Afrodad pour les médias à Abidjan ce 21 mars 2024
22 Mars 2024

A l'issu de la 4éme édition de l'Initiative d'Afrodad pour les médias qui s'est tenu du 19 au 21 mars à Abidjan, des conclusions ont été faites par les journalistes de 35 pays africains qui se soucient de la dette africaine.

A cet égard, Fidélité Nshimiyimana, Responsable des campagnes et de la communication d'Afrodad a saisi l'occasion pour parler de la campagne de dette africaine « Stop The Bleeding ».

Selon elle, c'est une action citoyenne qui a un objectif global de reconquérir la conversation sur le contrat social, la démocratisation et l'humanisation de la crise de la dette qui se connecte au vraies luttes quotidiennes des citoyens africains.

Mme Nshimiyimana, de lancer ainsi un appel aux gouvernements de leur donner la liberté de s'exprimer sur la dette, la corruption et les questions y afférentes.

A l'en croire, la campagne sur les ressources financières laisse le continent aux paradis fiscaux et aux juridictions secrètes. Les remboursements de dettes et les dettes accumulées qui sont odieuses ou illégitimes sont également des formes de ressources financières qui quittent le continent.

C'est dans cette optique que Dr Lyla Latif, co-fondateur du Committee on Fiscal Studies, conseiller juridique principal auprès du ministère de l'information, des Communications et de l'économie numérique du Kenya, a mentionné combien coûte les pays africains à cause des flux illicites illégales.

En effet, l'Afrique perd plus de 1,8 milliards de dollar par an à cause de la corruption, estime Dr Latif. En ce qui concerne le blanchiment, en 2019 une étude du Fonds Monétaire International a notifié qu'il a impacté le PIB de l'économie africaine de 2 à 5%. Par conséquent, elle exhorte les gouvernements à imposer des services digitaux de taxes.

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Par ailleurs, la représentante du ministère de la communication de la Côte d'Ivoire s'est réjoui du travail des journalistes car ils se soucient de la situation économique et fiscale du pays. Pour sa part, elle a souligné que la dette est une question fondamentale qui a besoin des journalistes spécialisés sur la question pour mieux traiter l'information.

Ainsi, elles les encouragent à faire en sorte que le sujet soit appréhendé d'une manière plus fine et précise. Parallèlement, Jean-Claude Coulibaly, Président du Syndicat National des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), s'est félicité du travail des professionnels des médias.

Selon lui, la formation est une question centrale au sein du syndicat pour accomplir les exigences du métier. Donc, il a indiqué que les acteurs des médias doivent se recycler de façon permanente et se former suffisamment sur la question pour être efficace dans le traitement de l'information.

Dès lors, les journalistes doivent également s'armer d'abnégation, de créativité et de courage pour accomplir leur mission sur les questions liées à la dette, a-t-il déclaré.

Fidélité Nshimiyimana de son côté, espère que les journalistes vont continuer de suivre les mouvements et relevés les injustices. Cependant, elle s'est désolée de l'injustice des créanciers qui mettent en avant leurs profits. Elle a assuré qu'ils devraient aider à éclaircir les clauses des contrats.

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